Welcome to the Blumhouse : Black Box // Emmanuel Osei-Kuffour. Avec Mamoudou Athie, Phylicia Rashad et Amanda Christine.
Black Box est presque le film le plus intéressant à la fois sur le papier et à l’écran de l’anthologie Welcome to the Blumhouse. Ce père veuf se retrouve hanté par une sorte de croque-mitaine et Emmanuel Osei-Kuffour dont c’est le premier long métrage parvient à créer une ambiance particulière et assez intelligente pour que l’on ne décroche pas. L’histoire reste prévisible mais tout ce qui est fait autour fonctionne assez bien pour que l’on ne soit pas trop regardant sur le twist final. Le plus gros problème de Black Box c’est sa seconde partie. La première installe une ambiance particulièrement intrigante qui colle parfaitement à l’aventure que l’on veut nous raconter. Pour autant, le plaisir s’égare dans la seconde partie alors que le film veut aller plus loin mais a beaucoup de mal à réellement décoller. C’est alors sur le talent de Mamoudou Athie que tout repose par la suite et je dois avouer que de ce point de vue là il parvient à donner corps à ce père perdu dans son propre esprit. Black Box n’est pas Memento (de Christopher Nolan), mais plus une sorte d’épisode de Black Mirror qui n’aurait pas été totalement abouti non plus.
Un père veuf atteint de trous de mémoire suite à un accident. Pour en guérir, il s’engage à suivre un traitement unique : grâce à un dispositif de réalité virtuelle, il est transporté dans son subconscient. Cette sorte d’hypnose 2.0 va l’obliger à combattre ses démons mais aussi à découvrir de lourds secrets.
Au travers de ce récit, Emmanuel Osei-Kuffour vient piocher des idées visuelles à une autre production Blumhouse : Get Out. En se repose sur Mamoudou Athie, le film parvient à créer un héros intéressant à suivre dans ses pensées troubles et son passé tumultueux. Le twist du second acte du film aurait pu être un peu mieux amené mais il ne fallait pas non plus attendre énormément de Black Box. On sent dès le départ que le film ne cherche pas à être la grande surprise de cette anthologie mais simplement à faire passer un bon moment. Le concept de départ était donc presque plus intéressant sur le papier que ce que l’on peut voir à l’écran. Black Mirror est en plus de ça déjà passé par là sur la façon dont le passé peut ressurgir grâce à la technologie (ou malheureusement à cause de la technologie). Black Box est donc un petit film de seconde zone qui tente des choses et a le mérite de donner à un bon acteur un rôle qu’il parvient à améliorer tout au long de cette aventure. Côté horreur on peut une fois de plus repasser. S’il y a certains « jump-scares » sympathiques, cela manque cruellement de moments qui scotchent au fond de notre fauteuil.
Note : 5/10. En bref, avec un bon acteur et une idée intéressante, Black Box sauve en partie son récit d’un échec.
Date de sortie : 6 octobre 2020 - Directement sur Amazon Prime Video