Nom masculin.
Du grec « bdellion » et de l’hébreu « bedolach ».
Gomme-résine que l’on faisait venir des Indes-orientales, d’Afrique et
d’Arabie par les routes commerciales du Levant.
Les botanistes ont longtemps débattu sur la nature de l’arbre qui la produit.
Lamarck a convenu avec ses collègues que c’est un balsaminier de la
famille des Térébinthacées.
Plusieurs espèces de gommes-résines distinctes étaient commercialisées
sous le nom de bdellium.
La première venait d’Inde et du Commiphora wightii ( Myrrhe indienne).
Elle était très rare et se présentait sous forme de fragments
irréguliers de grains arrondis rouge foncé.
La cassure était vitreuse et se ramollissait avec la chaleur. Elle
dégageait en brûlant une odeur comparable à celle de la myrrhe. ou du
bois de cèdre.
La deuxième espèce provenait de Somalie et était tirée de Commiphora
africanus ou Balsamodendron et Boswellia dalzielli. Elle était
mélangée à de la gomme.
Sa cassure était vitreuse et grasse et sa couleur jaune rougeâtre.
Elle était sans odeur, collante en bouche et sa saveur était fade et
amère.
Les femmes de Somalie l’utilisaient pour laver leurs cheveux et les
hommes pour blanchir leur bouclier. Elle était aussi utilisée pour
expulser du corps le ver de Guinée.
La troisième espèce le Bdellium Playfairii laissait couleur lors de sa
cassure un liquide transparent. Son odeur alliacée donnait à penser
qu’elle était mêlée à d’autres gommes- résines provenant des
Ombellifères.
Le bdellium est une ancienne matière médicale, était très apprécié par
les Anciens qui l’utilisaient dans le soin des catarrhes chroniques de
la poitrine, le soin de l’intestin et de la vessie.
Ce produit est cité deux fois dans la Bible, dans « Genèse » et dans « Nombres ».