Il n'est évidemment pas question d'en faire une montagne, mais voilà tout de même une de ces petites frictions du quotidien dont on aimerait se débarrasser : avez-vous remarqué le nombre de cas dans lesquels votre vendeur enregistre vos achats sur sa caisse, puis doit reporter le total sur le lecteur de carte, pas toujours sans erreur, afin d'encaisser votre règlement, et revenir enfin sur sa console pour valider l'opération (ou l'annuler parce qu'un incident s'est produit et que, finalement, vous payez en espèces) ?
Il se sera pas non plus possible de résoudre le problème d'un coup de baguette magique, mais, à tout le moins, Square met en place les moyens de progresser, grâce à l'ouverture d'une API (interface de programmation applicative) permettant de piloter son terminal de paiement autonome. Celle-ci est destinée, d'abord, aux éditeurs de solutions d'encaissement qui souhaitent simplifier la vie de leurs clients, mais également aux bricoleurs qui sont prêts à mettre la main à la pâte pour optimiser leur gestion.
En ajoutant quelques lignes de code au logiciel – de vente ou de comptabilité – existant, et après que l'appareil qui l'héberge ait été associé au lecteur de carte utilisé (par sécurité), les demandes de paiement sont transmises automatiquement vers ce dernier – en incluant, si nécessaire, quelques options courantes telles qu'un écran de confirmation d'impression d'un reçu ou de saisie d'un pourboire –, qui émettra à son tour une notification de bonne fin de la transaction (ou un rapport d'erreur, le cas échéant).
Le dispositif mis en œuvre présente la particularité – et c'est ce qui le rend tellement facile à implémenter – de ne requérir aucune connexion directe, filaire ou WiFi, entre les appareils entrant en jeu. Toutes les interactions générées par les API transitent par internet et, plus spécifiquement, par les serveurs de Square, qui, bien sûr, sont déjà au cœur du traitement effectif des paiements. Cette caractéristique est d'ailleurs mise en avant par la startup comme un facteur facilitant le respect des mesures de distanciation imposées ou recommandées en cette période de crise sanitaire.
Peut-être anecdotique, cette initiative est une nouvelle illustration de l'importance d'ouvrir les services financiers, de manière à en faciliter l'immersion dans les processus où ils apportent de la valeur. En l'état, elle ne représente encore qu'une opportunité, qui reste à concrétiser, et c'est exactement l'approche qui est requise aujourd'hui, dans tous les métiers du secteur : les acteurs concernés seront prêts à s'emparer de ce qui leur est offert et en profiter pour mieux servir leurs clients… qui sont aussi ceux des banques.