car il est dit que l’on comprend
le monde à l’instant de mourir
et que le passé le présent
se transforment en avenir
juste un avenir lumineux
on devient soi-même l’alleu
qu’on croyait avoir découvert
et le temps se joue à l’envers
on le regarde s’éloigner
vers des paysages trop verts
et trop déserts pour être vrais
tous ces pays d’avant les guerres
et peut-être d’avant les hommes
quand ils n’étaient pas sur la terre
(personne n’accusait personne)
***
Jean-Claude Pirotte (1939-2014) – Je me transporte partout (Cherche Midi, 2020)