Toneg

Publié le 16 octobre 2020 par Christophefaurie

En lisant l'histoire d'Aldebaran Robotics (devenu japonais), j'ai pensé que tout s'est compliqué en 30 ans. 

J'aide des start up. Elles ont un mal fou à trouver des fonds, insuffisants, et à convaincre des clients. Jadis, quand je travaillais pour une multinationale, j'ai réglé des questions beaucoup plus complexes en quelques semaines. Parfois, il a fallu dix ans, voire vingt ans, pour que le projet soit rentable. (Bien après mon départ.) Mais on savait que c'était la règle du jeu. Mieux, le PDG actuel de l'entreprise a commencé sa fulgurante ascension par un projet qui a dû être arrêté !

Lorsque j'étudiais en MBA, on m'a expliqué que les entreprises ne savaient pas gérer leur argent. Il fallait le donner à leurs actionnaires, qui en feraient un usage optimal. Ce faisant on a vidé les entreprises de leur recherche, et celle-ci doit maintenant se faire au moyen de start up. Mais aucune start up ne peut financer une recherche de vingt ans, et s'offrir toutes les équipes que l'on trouve dans une grande entreprise. Bien sûr, l'Etat est devenu généreux, il cherche à corriger les défaillances du marché. Mais en vain ?

Et si la "doctrine du marché" avait "cassé" les conditions nécessaires à l'innovation - celle du "hub" de compétences ? Et si elle avait donné beaucoup d'argent à l'actionnaire, en lui retirant le moyen de le placer ? Explication des taux négatifs ?