Depuis lundi dernier, des équipes communales passent progressivement au bulldozer les constructions anarchiques qui obstruent les drains et la chaussée.
C’est par le populeux quartier de Kouogouo, que la mairie de la ville de Bafoussam a entamé lundi dernier, son programme d’assainissement urbain. De bonne heure, au lieu dénommé carrefour « Camp sable », une tractopelle s’attaque à plusieurs habitations déjà vidées de ses occupants. « Nous commençons ainsi par les maisons déjà libérées pour inviter ceux qui occupent encore les lieux à déguerpir », précise le maire Roger Tafam, qui coordonne personnellement les opérations. La croix de Saint-André est inscrite depuis plusieurs mois sur les murs des bâtiments à démolir. Le long du boulevard Kouogouo, du « Camp sable » au « Carrefour Touristique », la tractopelle va s’attaquer aux maisons encore en chantier et à celles qui ont été récemment agrandies. Plus d’une vingtaine de maisons seront démolies sur ces lieux avant le départ de l’équipe municipale. La même opération a été effectuée le lendemain (mardi, 13 octobre 2020) au quartier Gouache, le long de l’axe qui dessert le Lycée bilingue de Gouache et l’Ecole normale bilingue de Bafoussam.
Lire aussiCameroun : Des dons à la famille des quadruplés de BafoussamLe maire de la ville dit mener cette opération prioritairement pour libérer les constructions anarchiques qui obstruent les drains. « Bafoussam a
connu de très fortes pluies la semaine dernière. On a enregistré de multiples inondations et c’est par la grâce de Dieu si nous n’avons pas enregistré de victimes. Nous avons rappelé aux gens qui sont installés le long de ces zones, les dangers auxquels ils sont exposés, surtout ceux qui construisent sur les drains. Face à leur mutisme, nous sommes donc passés à l’acte parce que nous ne voulons pas que notre ville enregistre un autre Gouache 2. Il n’est pas question pour nous de laisser les populations occuper les drains », précise le maire de la ville. Roger Tafam a laissé à certains ménages, le temps d’harmoniser la distance qui sépare la maison du drain à au moins 10 mètres réglementaires, ou de libérer complètement pour ceux qui sont pleinement sur le drain. Ce temps d’avertissement passé, la mairie reviendra poursuivre son opération musclée de déguerpissement forcée. Selon le maire, cette première étape de son programme d’assainissement qui vise principalement les constructions qui obstruent les drains, sera suivie du déguerpissement ou la destruction des autres constructions anarchiques réalisées dans les zones marécageuses et celles qui obstruent les chaussées.