La folie sanitaire. Vers quel nouveau modèle de société allons-nous ?

Par Marcalpozzo

Dans un article du Monde, on rapporte les propos d'Olivier Véran suivants : " On peut imposer aux gens de prendre soin des autres malgré eux ". Au-delà de la violence extrême des mots qui ont été choisis, on constate que le Ministre veut désormais nous IMPOSER la grande santé. Ce qui peut légitimement nous inquiéter, si l'on y pense...


À l'instar de Tocqueville qui nous raconte comment dans la démocratie américaine on impose le bonheur aux citoyens par une dictature molle, dictature pour le peuple par le peuple.

Âmes assujetties au paternalisme de notre nouvelle démocratie sanitaire et hygiéniste.

Site du journal Le Monde, le 26 septembre 2020

Il y aurait donc désormais le cercle de la loi, mais une loi qui n'opprime plus mais guérie, bien malgré vous, contre vous, pour vous mais sans votre volonté (allez donc comprendre !)

Il y aura aussi le cercle du peuple, puisque le virus sévit toujours, et en guise de mal radical, un virus dont vous pourriez protéger l'autre nous dit-on en vous masquant jusqu'aux yeux, en vous calfeutrant chez vous (pour sauver des vies et la vôtre !), en ne fréquentant plus les endroits conviviaux, en ne vous attardant plus dans les bars et restaurants, en observant un mètre de distance entre vous et votre voisin, en ne vous laissant plus aller aux embrassades ou aux poignées de main...

En isolant l'autre ; en vous isolant vous-même !

Manifestation citoyenne contre les mesures sanitaires en France

Il y aura de plus le cercle des "saints d'esprit", agents actifs, force d'action, principe de cohésion, généralisation de la surveillance, autocontrôle ou contrôle du peuple par le peuple, peuple d'inquisiteurs, donc généralisation des suspects, un peu comme en ex-URSS où le fascisme venait du bas et remontait depuis les masses.

Cette nouvelle langue sanitaire, proche du "care", langue du soin, soin forcé, imposée pour la nécessité de tous, du groupe, de la société, au nom des plus fragiles, des soignants qui s'acharnent, cette langue de la guerre, de la discipline, de la police sanitaire.

C'est toujours la même dialectique foncièrement hygiéniste, chacun collaborant à l'ordre qu'il subit, sans que nul ne puisse se dire opprimé, puisqu'il agit, sous la coercition de la loi, pour le soin de l'autre ; l'autre agissant pour son soin à lui !

Bienveillance aux forceps, soins imposés, démocratie autoritaire et fascisante, mais toujours et à jamais pour le bien collectif...

Masque obligatoire en extérieur depuis juin 2020 dans
toutes les grandes et moyennes villes de France

De fait, l'on peut dire que notre civilisation est en train de redécouvrir quelque chose qu'elle a crû dépasser, qui est la dictature... certes elle est sanitaire celle-ci ; on vit une période qui rappelle un phénomène qui a été la grande révolution du XXe siècle et qui n'était autre que le totalitarisme, même si cette période ne peut en aucun cas être comparée avec le stalinisme et l'hitlérisme. Donc évidemment, il n'y a rien d'aussi virulent au niveau de la doctrine.

Mais il y a quelque chose de plus grave qui me dérange profondément, et qui ressemble de très près à un acharnement à détruire ce qui peut être une force de résistance, avec le concours de la population. Toute la critique, abondante d'ailleurs, contre les mesures sanitaires, alors que ces critiques ne sont pas exaltées mais appuyées par des chiffres et des recherches scientifiques, sont immédiatement raillées, criminalisées, condamnées à la destruction radicale.

La question alors qui se pose désormais ce matin, c'est qu'est-ce qu'on peut faire ? Quel espoir reste-t-il pour restaurer des vieilles lunes, comme la liberté, la résistance, les droits fondamentaux ? Pour que l'individu puisse exister néanmoins.

Je me place au niveau de l'éthique, de la pratique mais aussi pourquoi pas de la philosophie (je repense à Comte-Sponville, admirable, mais si peu compris !). Je me place au niveau de la condition de possibilité de la résistance...

Cri d'alarme du philosophe André Comte-Sponville en avril 2020

On a d'ailleurs beaucoup parlé de résistance sur les réseaux sociaux, mais il semble aujourd'hui, qu'un virus aussi diabolique qu'il soit, a fait démentir toutes les vélléités de ceux que j'ai souvent croisés dans des salles de profs, prêts à la baston pour combattre l'oppression du pouvoir, pour repousser l'histoire et les phénomènes d'histoire, et qui là, soudain, sont tétanisés, humiliés dans leurs grandes ambitions de renverser l'histoire, infantilisés, soumis à la démence hygiéniste, impuissants...

Aujourd'hui, je vois des gens enfouis sous leur masque, n'osant rien questionner, s'alignant sur la dictature du groupe, craignant l'anathème, le coup de grâce social...

On doit comprendre pourquoi je suis tellement choqué !

Le tag s'invite dans la crise sanitaire

" La philosophie est comme la musique, qui existe si peu, dont on se... Lire la suite

LMMJVSD

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