Les percussions
Ce sont des tambours sur pied de formes et de tailles différentes. Ils sont creusés dans un tronc d’arbre. On choisit le pua (Fagraea Berteriana, famille des Loganiacées). Le tamanu (Calophyllum inophyllum, famille des Guttifères) a un bois de teinte rouge, une forte densité, il est imputrescible grâce à la résine qui l’imprègne). Le miro (bois de rose d’Océanie, Thespesia populnea, famille des Malvacées) est le plus coté des ébénistes après le tou et le tamanu. Les tambours sont recouverts d’une épaisse peau de veau, de chèvre, mais aussi de requin. Cette peau est tendue au sommet de la caisse par des cordelettes qui entourent l’instrument. L’instrumentiste est debout devant son pahu posé à la verticale et il frappe avec ses mains sur la peau tendue.
Le pahu to’ere est un long tambour dont se servaient les prêtres sur les marae.
Le pahu tupa’i rima est une grande version moderne creusée dans un tronc de cocotier et recouvert d’une peau de veau.
Le faatete, autre version moderne du pahu, se joue avec deux baguettes de bois tendre. Le son est métallique.
Le tariparau est encore un tambour moderne, couché. Il possède deux membranes : l’une est frappée au moyen d’une mailloche enveloppée d’étoffe, l’autre touchée par la main qui amortit le son.
To’ere (tambour de bois à fente)
Importé des Iles Cook, c’est un instrument essentiel à l’orchestre traditionnel et à la danse. Il est oblong, mesure de 40 à 120 cm de long, il possède une fente longitudinale. Il est taillé dans le tronc d’un miro, d’un tou (Cordia Subcordata, famille des Boraginacées), bois très dur, de couleur brune avec des veines allant du beige au marron foncé - ou d’un tamanu. Le tambour est creusé, évidé à partir d’une fente et souvent décoré de motifs polynésiens. Diverses techniques pour le frapper :
Ta’iri ho’e : posé verticalement, tenu d’une main, l’autre frappe avec une baguette de forme iconique et effilée en bois de aito, appelé arbre de fer pour sa dureté, (Casuarina equisetifolia, famille des Casuarinacées).
Ta’iri piti (îles Cook) : couché à terre ou sur les pieds du musicien qui le frappe alors avec deux baguettes.
Quatre fonctions sont dévolues au tambour à fente to’ere dans l’orchestre :
To’ere arata’i, meneur ;
To’ere faatoma, rythmique ;
To’ere tamau, soutien ;
To’ere tahape, contretemps.
Les instruments à vent
Pu : conque marine issue d’un murex percé à sa base. Autrefois, cet instrument servait à appeler les convives aux cérémonies des marae ou à annoncer des nouvelles importantes.
Les instruments à cordes
Ukulele : guitare de petite taille à quatre cordes. Forme originale et décoré de multiples façons, il est à l’origine un instrument hawaïen, introduit au 20ème siècle. Il ne fait pas partie, à proprement parler, des instruments traditionnels. Il est associé aux danses aparima.
Sabine
posté le 16 novembre à 18:28
Je trouve que les polynesiens sont geniaux. J'aimerai bien apprendre comment fabriquer des instruments de musique a leur facon