Titre original : Cobra Kai
Note:
Origine : États-Unis
Créateurs : Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg, Josh Heald
Réalisateurs : Jon Hurwitz, Hayden Schlossberg, Michael Grossman, Josh Heald, Jennifer Celotta.
Distribution : William Zabka, Ralph Macchio, Courtney Henggeler, Xolo Maridueñan, Tanner Buchanann, Mary Mouser, Jacob Bertrand, Martin Kove, Paul Walter Hauser…
Genre : Action/Drame/Suite
Diffusion en France : Netflix/YouTube
Nombre d’épisodes : 10
Le Pitch :
Auréolé de la victoire de Cobra Kai au tournoi de All-Valley, Johnny Lawrence voit les élèves affluer dans son dojo alors que Daniel LaRusso essaye de se recentrer sur l’essentiel, mettant en avant les valeurs de son sensei M. Miyagi pour lui aussi attirer l’attention sur son école. Ravivée, la rivalité entre Cobra Kai et Miyagi Dojo prend néanmoins une toute autre ampleur quand John Kreese, l’ancien sensei de Lawrence, que tout le monde croyait mort, fait son apparition…
La Critique de la saison 2 de Cobra Kai :
Donner une suite tardive à Karaté Kid… En voilà une drôle d’idée. Mais en plein revival 80’s, quoi d’étonnant ? Surtout que depuis la sortie de Karaté Kid 3, qui n’avait déjà pas eu autant de succès que le premier volet, la carrière de Ralph Macchio et William Zabka, deux des acteurs principaux, n’a pas franchement décollé. Improbable. C’est le mot qui est en premier venu à l’esprit quand Cobra Kai débarqua sur YouTube. Et pourtant… Très rapidement, alors qu’elle affichait son ambition, la série a su retenir l’attention. Comment ? En renversant la vapeur. En faisant de Johnny Lawrence, un personnage finalement assez secondaire des films, le protagoniste principal de cette nouvelle histoire. Un récit où Lawrence apparaît rincé mais du coup plus sympathique alors que Daniel LaRusso, le héros de la trilogie (aucune mention à Miss Karaté Kid ici), est de prime abord présenté comme un homme trop sûr de lui, moqueur et vantard. Serait-il entre temps devenu le bad guy ? C’est en tout cas ce qu’on veut nous faire croire au début. Car très rapidement, Cobra Kai rétablit l’équilibre et si une grande partie du show axe sa dynamique sur la quête de rédemption de Johnny Lawrence, Daniel-San lui, se révèle petit à petit, nous dévoilant à son tour ses failles. Et c’est alors que la saison 2 parvient a brillamment faire monter la pression d’un cran en faisant revenir John Kreese, le créateur du dojo Cobra Kai. Personnage toujours interprété par cette tête brûlée de Martin Kove (vu aussi dans Rambo 2).
Sweep the leg !
Un nouvel arrivant qui, mine de rien, change pas mal de choses, ravivant les braises de la rivalité entre Lawrence et LaRusso alors que les jeunes à côté, tentent d’écrire leur propre histoire, sans toutefois parvenir à ne pas reproduire le même schéma destructeur que leurs aînés. Toujours dans l’équilibre, Cobra Kai, loin de se reposer sur ses lauriers, parvient à donner de plus en plus d’importance aux nouveaux et aux anciens, racontant son histoire et abordant ses thématiques relatives à l’héritage, aux valeurs véhiculées par les arts-martiaux et à ce désir de s’affirmer, en faisant s’entrecroiser les différentes intrigues secondaires. Le personnage de Johnny Lawrence étant celui qui, malgré tout le soin apporté aux autres, parvient encore une fois à tirer son épingle du jeu. Car il faut comprendre que si Ralph Macchio s’en sort bien sûr très bien dans la peau de Daniel-San, William Zabka lui, a véritablement commencé à explorer son rôle avec la série. Celui-ci étant finalement assez superficiel dans les films. Le voir retrouver John Kreese s’avère alors particulièrement savoureux. D’autant plus que Martin Kove est en grande forme. Cabotin juste ce qu’il faut, il retrouve ses marques en un rien de temps et vient nourrir les enjeux du show en s’impliquant véritablement.
Karate (plus vraiment) kid
À nouveau, Cobra Kai prouve non seulement sa valeur mais aussi sa légitimé. La série ayant su s’imposer, y compris auprès d’un nouveau public, qui n’a pas été biberonné avec la trilogie Karaté Kid. On peut en cela saluer le travail d’écriture sur les nouveaux personnages, les plus jeunes, qui s’ils marchent quand même sur les traces de leurs aînés, apportent suffisamment de fraîcheur pour bien ancrer le show dans son époque. Les acteurs étant en plus parfaits dans leurs rôles respectifs.
En Bref…
Cobra Kai est toujours aussi divertissante et sincère. Une série qui, avec cette seconde saison, confirme tout le bien que le premier acte nous avait encouragé à penser à son égard. Une nouvelle salve d’épisodes bien écrits, tour à tour légers ou plus graves, qui sait aussi aller de l’avant, portée par un casting solide, dominé par le duo composé du sans cesse surprenant William Zabka et de ce bon vieux Ralph Macchio. Sans oublier le come-back savoureux au possible de Martin Kove et l’implication, pas aussi déterminante mais appréciable, de Paul Walter Hauser, le héros du dernier Clint Eastwood en date.
@ Gilles Rolland