Je l'avoue, j'ai été attirée par la phrase d'accroche de ce titre : quand les Seria Killers combattent le MAL. Avouez quand même que ça en jette, non ?
J'ai vérifié que le dessin me plaisait bien et hop, j'avais les deux premiers tomes entre les mains !
Quand les serial killers combattent le mal ! La nouvelle série du dessinateur de Red Eyes Sword ! Aux quatre coins du monde, des gens se transforment en monstres et sont pris de pulsions meurtrières.Le jeune Asuma Sudô mène une vie tranquille et n'a jamais eu affaire à aucun monstre. Obsédé par les filles depuis son enfance, il a un jour le coup de foudre pour une élève d'un lycée de jeunes filles. C'est alors que par un incroyable coup du destin, il se voit proposer d'entrer dans cet établissement, bien qu'il soit un garçon. Asuma se retrouve ainsi aux côtés de la fille de ses rêves, mais il ignore que ce lycée est en réalité une organisation spécialisée dans l'extermination des monstres !!
Je ne connais ni l'auteur ni son autre titre, Red eyes Sword. Du coup, je suis partie à l'aventure sans savoir où je mettais les pieds. J'étais alors jeune et terriblement naïve à cette époque.
Pour tout dire, ce premier tome, enfin les premiers chapitres m'ont mis une claque monumentale, mais pas dans le sens que vous pourriez penser.
En fait, je me suis demandé si je ne venais pas de faire une erreur. Dans un premier temps et après avoir lu quelques chapitres, je me suis dit que j'étais tombée dans un ecchi pur et dur. Ça commençait mal. J'avais l'impression de m'être faite avoir par la phrase d'accroche du bandeau publicitaire du manga.
En fait, pas du tout, mais... il faut tout de même admettre que le mangaka surfe allègrement sur le genre ecchi. Autant vous prévenir. Asuma, le héros de l'histoire est un obsédé sexuel. Son degré d'obsession est tel qu'il pourrait faire passer Tortue Génial pour un gentil vieillard sympathique.
À ce stade de l'histoire, je me suis demandé quel était le rapport avec des Serial les lycéennes combattent des monstres en enfilant des reliques ayant appartenus à de terrible Serial Killers. Rien que ça. Killers ? Eh bien, Asuma va intégrer un pensionnat de filles pas comme les autres. Effectivement, dans cette école d'un genre particulier,
C'est ultra gore, ça part dans tous les sens et force est de constater que ça marche !
Asuma est aux anges et n'en croit pas sa chance ( tu m'étonnes, il ne se pose même pas la question du comment du pourquoi il serait le seul garçon là). Il va pouvoir être auprès de celle qu'il aime et mater plein de jolies filles au passage.
Celle dont il a le béguin se nomme Innami, il s'agit de la fille la plus forte et la plus badass de toute l'école qui prend des airs de ( Vendredi 13 - avec son masque et son sabre) lorsqu'elle combat le mal... Forcément...
Ces deux copines et acolytes possèdent quant à elles, des reliques ayant appartenues à Freddy Kruger et Leatherface ( Massacre à la tronçonneuse), mais je peux me tromper, car ce n'est pas explicitement évoqué.
Enfin, ça vous donne une idée.
La trame de l'histoire est assez simpliste et le lecteur ne casse pas la tête durant sa lecture. Les filles combattent les monstres et si jamais l'une d'elles est possédée par le tueur dont elle emprunte les affaires, Asuma saura la ramener parmi eux en... la tripotant ( j'admets avoir éclaté de rire durant ce passage magistral), car seul un fort désir sexuel peut annihiler le désir de massacre du tueur qui sommeille en elle.
Ce manga est à prendre au deuxième voire troisième degré.
Malgré ma déconvenue et mon scepticisme, plus j'avançais dans le manga et plus ça me plaisait. C'est ultra gore, ça part dans tous les sens et force est de constater que ça marche !
Ce premier tome pose les bases avec le pensionnat des filles qui est en fait une sorte de centre d'entrainement et les monstres qui sévissent dans la ville.
Ce manga est à prendre au deuxième voire troisième degré. Rien n'est sérieux et si au départ le personnage d'Asuma m'a fait grincer des dents, j'ai fini par bien l'apprécier. On va dire qu'il est dans son élément et qu'il va devoir lui aussi aider pour sauver le monde... que son vice serve à quelque chose.
Dans l'ensemble, et contre toute attente, j'ai vraiment apprécié cette lecture qui est une mise en bouche de Kaijin Reijoh. Les dessins sont sympas, et on tourne facilement les pages.
Innami et Asuma sont parvenus à repousser l'horrible monstre Dead Face qui leur a donné du fil à retordre. Le calme revient au lycée et la vie reprend son cours, mais pas pour longtemps ! Le parti de l'Ultraréincarnation, un culte qui projette d'anéantir l'école de jeunes filles Meidô, passe à l'action. Face à la situation qui va vite devenir critique, comment Innami et Asuma vont-ils réagir ?!
Le second tome est dans la même veine que le premier sauf que cette fois il s'arrête sur une des acolytes d'Innami, Miumi au douloureux passé qui explique bien des choses.
L'histoire se peaufine également avec un vrai super vilain à abattre et qui se trouve être une secte. Cette dernière se sert de la naïveté des gens pour leur faire croire à tout un tas de mensonges. Le gourou exacerbe leurs sentiments négatifs pour les transformer en monstres. D'autres servent de proie.
Une fois encore, c'est très gore et toujours aussi violent avec certaines scènes qui sont difficiles à regarder. Asuma découvre que lui-même n'est pas si éloigné que ça des monstres qu'il combat avec les filles bien qu'il arrive à maitriser, plus ou moins, ses pulsions.
J'ai trouvé qu'il y avait plus de profondeur dans cette suite. Le scénario se dessine un peu plus et nous laisse entrevoir autre chose qu'une simple succession de scènes violentes et trash. En plus de la secte, la directrice du pensionnat des filles découvre qu'il y a une taupe parmi eux sans se douter de qui il s'agit.
Une nouvelle fois, j'ai passé un excellent moment avec cette suite malgré ce côté ecchi qui est encore bien présent. Le graphisme reste plaisant à voir et sert parfaitement cette histoire totalement déjantée pour ne pas dire barrée.
Franchement, Kaijin Reijoh est un excellent défouloir et une très bonne surprise. Si j'ai été choquée et mitigée au tout début, j'ai vite été happée par l'ambiance et l'histoire qu'il ne faut surtout pas prendre au sérieux.
Cette série est à conseiller pour un public averti qui n'a pas froid aux yeux et qui sait apprécier le second degré. Les éditions Kurokawa ont une nouvelle fois frappé fort avec ce titre.
Pour ma part, j'attends la suite avec impatience.