Pour le 75 ème aninversaire du parti au pouvoir, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est apparu en larmes samedi dernier pendant un défilé à Pyongyang où le pouvoir a néanmoins exhibé ses plus gros missiles.
La voix tremblante, Kim Jong-un a évoqué des " larmes de gratitude " à l'égard de sa population, remerciant chaleureusement le peuple et l'armée pour leur loyauté, et leur souhaitant une bonne santé dans le contexte de la pandémie, soutenant qu'il n'y avait pas un seul cas dans son pays. Il est même allé jusqu'à présenter ses excuses à ceux qu'il aurait déçus.
C'est la seconde fois en quelques semaines que le dirigeant nord-coréen se fond en excuses. La présidence sud-coréenne a dit fin septembre avoir reçu du Nord une lettre dans laquelle Kim Jong-un se disait " profondément désolé " après le meurtre dans ses eaux d'un Sud-Coréen.
Mais l'acte de contrition du dirigeant nord-coréen laisse ses détracteurs dubitatifs. Si la propagande autour de sa personne est moins forte que celles pour son grand-père Kim Il Sung, le fondateur du régime, et de son père Kim Jong Il, la reconnaissance par Kim Jong-un de sa propre faillibilité contraste avec la propagande nationale, notamment militaire.
Depuis 2011, un formidable coup d'accélérateur a été donné dans les programmes nucléaire et balistique du Nord. D'où les sanctions internationales toujours plus dures. D'ailleurs, pour le défilé de samedi, l'exhibition traditionnelle de la force armée, dont des missiles était bien au rendez-vous.