Dans ce livre, il y a deux villes, séparées par une voie ferrée. D’un côté, c’est « là-où-on-habite », de l’autre, « là-où-on-n’habite-pas », c’est la ville des dentistes. Et plus loin, « tellement partout qu’on sait même pas où c’est », les dentistes et ceux de la télé parlent de « mondolisation ». C’est un livre avec des géants et un petit et aussi des gens comme vous et moi, ça dépend de quel côté de la voie ferrée. Avec un lac artificiel bordé d’un petit bois, le tout bien pollué. « Là-où-on-habite », la vie est difficile mais on a l’habitude : « la débrouille, c’est un job à temps complet », on fournit des rats empaillés aux dentistes qui commercent avec le monde, et font venir de tous les coins du monde d’autres gens comme nous mais pas pareils. Jusqu’à ce qu’ils nous envoient à notre tour ailleurs. C’est un petit livre féroce qui se lit d’une traite et secoue la rentrée littéraire.