au bout de la langue ; il nous accueille
puis nous repousse à la première clôture.
Il s’est, pourtant, laissé aller à notre errance,
le long des cent petites fontaines, jusqu’au chant
de l’orgue hors d’usage. La soif persiste sans nous,
au jardin du jardin, un oiseau se débat
au milieu de l’allée de sable, tombé du paradis
ou de l’idée que nous avions de traverser
les terres et de revenir vers nous, inconnus.
***
Fabrice Farre (né en 1966 à Saint-Étienne) – Avant d’apparaître (Unicité, 2020)