Tricky a toujours été assez prolifique, en particulier depuis qu’il a lancé son propre label False Idols en 2013. Mais il s’était fait quelque peu discret depuis Ununiform, son dernier album datant de 2017. En effet, non seulement il semblait s’être accordé une sorte de pause bénéfique, mais en plus, malheureusement, il a été frappé par un drame terrible : le décès tragique de sa fille…
Si je n’aime habituellement pas m’attarder sur la vie personnelle des artistes, force est de constater qu’avec son tout nouvel album, il était tout simplement inimaginable de ne pas le mentionner d’emblée, tant Fall To Pieces est un véritable cri de survie !!!
Son tout premier album Maxinquaye restera assurément à jamais l’un des plus grands albums des années 90, tellement grand qu’absolument personne n’aura jamais réussi ne serait-ce qu’à l’égaler – et même son génie créateur n’a jamais essayer de le reproduire, préférant poursuivre en écoutant les émotions le conduisant vers tel ou tel projet.
Avec son quatorzième album, ce n’est plus sa mère à lui mais sa propre fille Mina Mazy qu’il place au cœur de son univers musical. Suite à la publication de son livre autobiographique, Hell Is Round The Corner, Fall To Pieces semble une nouvelle fois nous démontrer que l’artiste anglais a encore et toujours une verve indescriptible et inimitable.
Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi les critiques se sont seulement réveillées cette année – le drame du décès soudain de sa fille ? – alors même que ses derniers albums étaient déjà dans la même lignée créatrice que Fall To Pieces.
Peu importe. Une chose sur laquelle je suis en accord avec eux, c’est bel et bien que Tricky en a encore au plus profond de lui pour nous illuminer dans cette nuit obscure dont il nous parle sans cesse depuis un quart de siècle.
(in heepro.wordpress.com, le 12/10/2020)
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