Ce livre s'écrit surtout à travers des images, des instants, sans s'inquiéter de chronologie. Il fonctionne autour de rencontres, avec d'autres artistes, comme Claude Gellée, avec d'autres femmes comme Marie. On croise des noms de gravures, des dates, on a presque envie de croire à son existence. Et pourtant, il ne cesse de se dérober, de changer de lieu, insaisissable.
Ce personnage reste dans les coins, dans l'obscur. Le lecteur ne saisit ni son coeur ni son histoire, ce qui est accentué par l'écriture, belle et noble de l'auteur, austère et un peu froide. Pas de sentiments, des faits, des corps, des images et peu de couleurs. Un livre qui sonne comme une belle oeuvre sans âme.