Quand je pense que je me suis (re)mis au vélo par lassitude des tendinites et des multiples bobos de la course à pied, me voilà avec un bras en écharpe et la clavicule cassée !
Il y a un peu plus d'un an, au Mont-Saint-Michel, je terminais mon treizième et ce que je savais être mon dernier marathon. J'avais déjà acheté un vélo de route, je prévoyais de faire quelques sorties solos et sans dénivelé pour commencer, augmentant peu à peu le kilométrage et la pente.
J'ai rejoint l'AVAN fin août 2019. Dès ma première sortie, il m'est conseillé de rouler avec le groupe A parce que j'en avais " largement le niveau ". J'ai vite déchanté et mon expérience avec le " A " fut un grand moment de solitude dans la montée du Col Saint-Roch même si le groupe m'attendait patiemment au sommet, tout en ayant la courtoisie de ne pas me préciser le temps d'attente.
J'attendrai plusieurs mois avant de retrouver le " A " avec l'Étape du Tour pour objectif en juillet, en me disant que ce n'était " pas pire " qu'un marathon.
Quand on est nouveau venu dans un groupe, il n'est jamais simple de s'intégrer ni même de se souvenir des prénoms (pardon pour ça), surtout si l'on passe d'un groupe à l'autre et qu'une pause printanière s'impose pour tous, c'est pourtant toujours avec beaucoup de plaisir que je retrouve le groupe dominical, découvrant des nouveaux parcours, parfois difficile mais toujours solidaire de celui qui roule en galère.
Je retrouve cependant quelques personnes que j'ai connues par ailleurs. Alain, mon ancien médecin (cela m'était difficile de te tutoyer au début), Claude et Roselyne, que j'ai connu au Cavigal, Jean-Claude, un coureur de 24 heures et 100 kilomètres de " Courir à Peillon " ainsi que des anciens de l'AVAN, Olivier qui se joint à nous parfois et que j'ai connu par le travail à Beaulieu, ou Marie-Claude également assidue à Peillon.
C'est également avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert de nouvelles routes. La région est un terrain de jeu magnifique offrant des panoramas montagneux en récompense de l'effort. Les mythiques cols de Vence, de la Bonette ou du Turini ou la piquante montée vers le fort de la Revère. Aujourd'hui dévastées par la tempête, nos vallées reprendront un jour leur aspect paisible qui fait leur charme.
Au début de l'été mon objectif avait changé, à défaut d'Étape du Tour, je projetais la traversée du Massif Central de Clermont-Ferrand à Sète en huit jours avec l'ascension quelques monuments tels le Puy-Mary ou le Mont-Aigoual. Hélas une mauvaise chute au matin du troisième jour va contrarier mon périple et m'empêchera de monter sur un vélo pendant une longue période.
Il faut être patient, mais dès que possible je serais heureux de rejoindre le groupe des bleus et jaunes !