La Black Box marque l'arrivée de la célèbre boîte de productions de Jason Blum sur Amazon Prime pour un deal de 4 films. Pour une première proposition qui ressemble à un long épisode de Black Mirror plutôt décevant.
La Black Box est le premier long métrage d'Emmanuel Osei-Kuffour, également co-scénariste qui met en scène Nolan, jeune père de famille ayant perdu sa femme et sa mémoire dans un accident de voiture. Ce dernier va subir un traitement expérimental afin de retrouver son passé...
Drame intimixte
La Black Box déjoue rapidement nos attentes. Si l'on pouvait en effet s'attendre à un énième trip horrifique à la vue du nom de Blumhouse à la production, le premier film d' Emmanuel Osei-Kuffour se lance pourtant sur le terrain d'un drame intimiste. Filmé au plus près des corps et des traumas d'un accident tragique ayant fait basculer la relation fragile entre un père et sa fille, le film se frotte ensuite maladroitement à des thématiques très proches d'un épisode de Black Mirror en convoquant une technologie révolutionnaire qui suscitera quelques visions horrifiques maladroites.
Parce que le véritable sujet du film, c'est la reconstruction, Emmanuel Osei-Kuffour se plaît ainsi à filmer, aussi sincèrement que maladroitement, la reconstruction post-traumatique d'hommes qui doivent regagner leurs places en société. Si La Black Box doit ainsi à ce thème fort ses longueurs et son rythme chancelant, il doit ses défauts à un scénario de science fiction abracadabrantesque qui vient se greffer au récit pour un final saugrenu qui laisse complètement de côté.
Sa partie scientifique et faussement horriffique vient ainsi couper court aux modestes ambitions de ce premier long-métrage, de plus porté par un personnage faussement énigmatique et jamais vraiment écrit qui semble uniquement présent pour remplir le cahier des charges d'une production pensée pour le genre et l'ouvrir vers une suite éventuelle abordée de façon maladroite.
La Black Box aurait ainsi gagné à n'être ni un épisode déguisé de Black Mirror ni une production Blumhouse pensée comme un film d'horreur et de science fiction. Juste un drame intimiste, c'était déjà là une bien belle ambition.