C’est en lisant un certain livre (hautement subversif, puisqu’il est dans la veine du survivalisme ) que je me suis demandée pourquoi les gens ne pensent jamais au pétrole, pourtant le monde entier ne tourne que grâce au pétrole.
Le pétrole est partout !
Ce qu’il y a dans votre assiette, par exemple, n’existe que grâce au pétrole : il a fallu le faire pousser (engrais, donc pétrochimie ; machines agricoles), l’acheminer en France (par avion ou par bateau), le mener jusqu’au lieu de vente (camion), faire fonctionner les frigos du lieu de vente (électricité, donc centrales thermiques au pétrole ou au gaz, ou centrales à charbon ou nucléaires, dont le combustible nécessite de l’extraction minière = essence pour les excavatrices, les tombereaux, les cargos d’acheminement…), vous transporter du point A au point B pour acheter votre nourriture (voiture, bus, donc essence ; auto électrique, donc électricité ; à pieds, donc pétrole pour le bitume, pour fabriquer et entretenir les trottoirs à l’aide de machines très gourmandes…), faire fonctionner votre frigo, votre four, votre lave-vaisselle, votre cuisinière (le gaz est extrait dans les mêmes puits que le pétrole…), pomper l’eau qui fait descendre les « restes » dans les égouts via les toilettes (pompes nécessitant de l’essence)…
L’ordinateur devant lequel vous êtes, nécessite des matériaux pour le manufacturer (cuivre, semi-conducteurs, donc extraction minière ; plastique, donc pétrochimie), des usines (engins de chantier, donc essence ; machines pour le monter, donc électricité…), du courant (donc des centrales – qu’il a bien fallu construire)… Sans parler du transport !
Bref, le monde entier tourne autour du pétrole.
A quand la fin de l’or noir ?
Il y a une phrase qu’il peut être bon de garder à l’esprit : « La fin du pétrole, c’est la fin du monde ».
Mais là, n’ayez pas trop peur, la fin du pétrole, ce n’est pas pour tout de suite, cela viendra, c’est fatal, mais pas tout de suite, et peut-être même pas du vivant de la génération 2000-2010 ; à l’heure actuelle, moins de la moitié du pétrole conventionnel (c’est-à-dire extractible de gisements standards par des méthodes standards) a été consommée. Il existe des quantités faramineuses de pétrole dit non-conventionnel, c’est-à-dire extractible autrement que par des forages standards : le sable bitumeux (ou bitumineux), le schiste bitumeux (ou bitumineux), le pétrole synthétique (à base de charbon hydrogéné), le gaz naturel liquéfié, le pétrole extra-lourd, le forage en grande profondeur, et le fameux pétrole de schiste, très critiquable sur le plan écologique, mais prodigieux sur le plan « pétroléo-pétrolier ». Il a permis aux USA de redevenir le premier producteur mondial de pétrole.
Où je veux en venir, je n’en sais fichtre rien, mais j’aimerais -humblement- que les gens fassent plus attention au pétrole, car on peut se poser la question : Qu’est-ce qui existerait sans pétrole ?
Voici ma réponse « ironico-pessimiste » : La mort et les impôts. Quelle est la vôtre ?
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