L'option vaccination massive est un pari, quasi pascalien.
Si ça marche, le vaccin a redoré son blason. D'autant que, ordinairement, il ne réussit pas contre le virus.
Mais cela peut ne pas marcher. Soit c'est inefficace, et l'épidémie continue. Soit, le traitement est pire que le mal. Car, le coronavirus, pour le moment, n'est qu'une maladie relativement bénigne. Donc, un effet secondaire un peu sérieux, surtout chez quelqu'un qui aurait été "asymptomatique", sera fâcheux. Dans cette seconde hypothèse, la vaccination risque d'avoir perdu la partie pour longtemps. (Il y a aussi la probabilité d'effets pervers à beaucoup plus long terme. Mais c'est une autre histoire.)
Résistance au changement, on en a ici un exemple ? Le vaccin est la promesse de ne rien changer. Car il y a une alternative : la "flexisécurité". Faire évoluer la société pour atténuer les risques du virus, en aidant ceux qui ont à changer. Cela a un coût. Mais quel est celui du vaccin ?
Notre société parle de changement, mais elle a été conçue pour lui résister.