L'ouvrage contient deux contes : Njeddo Dewal, mère de calamité et Kaïdara. Ce sont des contes initiatiques pour leurs personnages mais aussi pour celui qui écoute. En effet, ces aventures sont pleines de symboles qui visent à initier spirituellement les hommes. Heureusement, les notes sont abondantes, ainsi que la postface et la préface pour décoder ces significations. L'auteur le dit :
"Ce sont les êtres mêmes de la nature qui fournissent les symboles de leur enseignement, et le monde environnant devient comme un grand livre qu'il faut apprendre à déchiffrer"
"Pour nous, tout est école... Rien n'est simplement récréatif. (...) Que ce soit par contes, par chants, par parole, rien, en Afrique, n'est vraiment une distraction simple. Je peux dire ainsi que le profane n'existe pas en Afrique. Dans la vieille Afrique, il n'y a pas de profane : tout est religieux, tout a un but, tout a un motif"Je résumerai bien mal chacun des contes mais en voilà les tenants et aboutissants. Je ne peux que vous conseiller de les lire pour en goûter toute la saveur.
Njeddo Dewal, mère de calamité : être monstrueux et maléfique, créé pour punir les Peuls de leur orgueil, Njeddo Dewal est magicienne. Elle prend les atours du beau, notamment à travers ses 7 filles, pour perdre les hommes. A la femme de Bâ-Wâm'ndé, un songe est envoyé qui donne les clés pour éliminer Njeddo Dewal. Mais cela va demander à Bâ-Wâm'ndé d'affaiblir la magicienne à travers une aventure improbable, où il sera aidé par une reine scorpion, un être difforme, un mouton et plein d'animaux auxquels il avait pu rendre service auparavant. Et ce n'est que son petit-fils, le taurillon blanc, qui pourra mettre fin au règne de Njeddo Dewal avec ses oncles.
Kaïdara est l'histoire de trois hommes partis en voyage au pays des nains, un pays caché, où toutes les rencontres sont symboliques. Il n'empêche qu'il y a des défis à y relever, par la persévérance, la force, la patience... Nos trois hommes sont confrontés à des phénomènes qu'ils ne comprennent pas avant de rencontrer Kaïdara, le dieu. Ils en reçoivent des dons. Mais comment les utiliseront-ils ? C'est celui qui cherchera la sagesse qui en sortira vivant !