René Descartes étudiant « les météores » dessinait dans son texte les éléments invisibles composant les nuages, les flocons, l’énergie de la foudre. Catherine Viollet nous accueille dans la Galerie Jean Collet à Vitry-sur-Seine avec une oeuvre semblant reprendre les dessins du philosophe du XVIIe siècle. Mais en réalité, c’est d’un mur percuté de nombreux points d’impact qu’elle tire cette image. Effet d’art involontaire qu’elle transpose, mettant ainsi en oeuvre une imagination telle que la définissait Gaston Bachelard au XXe siècle : « faculté de nous libérer des images premières, de changer les images ».
Et elle ne limite pas cette imagination aux corps célestes mais, depuis ses premières oeuvres, dans les années 1980, elle travaille au contact d’autres cultures, explore l’histoire de l’art, et s’intéresse au temps qu’il fait. Son exposition (qui a été décalée à cause du confinement de ce printemps et se termine le 18 octobre 2020) est intitulée Circulations. Un pluriel parce qu’il ne s’agit pas seulement du trajet depuis les premières oeuvres jusqu’à ce jour mais il s'agit aussi, contredisant Baudelaire pour qui la Beauté hait « le mouvement qui déplace les lignes », de la mobilité des corps, de ce qui anime l’espace, de cet invisible qu’on veut montrer.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble