Je n'ai ni regrets, ni larmes, ni plaintes,
Tout s'en va comme la brume des pommiers blancs ;
Depuis que l'or du déclin l'a étreinte,
Ma jeunesse fuit infailliblement.
Cœur, tu ne battras plus comme jadis,
Les premiers froids t'ont déjà effleuré.
Et le pays qui en bouleaux se tisse
Ne m'incitera plus à rôder nu-pieds.
Esprit vagabond ! C'est de moins en moins
Que tu attises le feu sur mes lèvres.
Ô ma fraîcheur disparue au lointain,
Débordement des sens et yeux en fièvre !
Je suis plus sobre en désirs, plus austère,
Ma vie … Ou t'ai-je seulement rêvée ?
Comme si vite, à l'aube printanière,
Sur un cheval rose j'étais passé.
Mais nous sommes tous mortels, c'est ainsi,
Des feuilles d'érable s'écoule le cuivre…
Que soit perpétuellement béni
Ce qui est venu fleurir et mourir.
Partager cet article
Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :Vous aimerez aussi :
Asseyons-nous tous deux près du chemin Marine L'automne Vénus, étoile du soirPoètes D'hier
« Article précédent