AU THEATRE MONTANSIER, L’UN DES PLUS ANCIENS DE FRANCE, LES SPECTACLES ONT REPRIS. UNE OCCASION DE SE CULTIVER ET DE SOUTENIR LES COMEDIENS.
Après près de 200 jours de fermeture, le théâtre Montansier de Versailles a levé de nouveau son rideau le 24 septembre avec trois farces d’Anton Tchekhov interprétées par le merveilleux Jacques Weber. Du 2 au 4 octobre, ce petit bijou du XVIII ème siècle, situé à quelques pas du château de Versailles et de l’opéra royal, présentera « On purge le bébé » de Georges Feydeau, une création coproduite avec le théâtre de l’Atelier à Paris.
Lentement mais sûrement, les spectateurs reviennent au théâtre. A Versailles comme ailleurs, la distanciation sociale et le port du masque sont obligatoires. C’est vrai, c’est contraignant. Mais à l’inverse les flux sont plus fluides qu’en temps normal, ce qui procure un certain confort au public. Et surtout aller au spectacle constitue un geste fort de soutien aux comédiens. « Toujours à Versailles, la jauge ou capacité complète –en comptant les places à visibilité réduite- approche les 600 places. En ces temps de crise sanitaire, la jauge d’un théâtre à l’italienne est réduite de près de 40% » m’explique Geneviève Dichamp directrice du théâtre Montansier.
Dans cette ville culturelle, célèbre notamment pour son mois Molière, ce théâtre proposera en séances scolaires et pour tout le public, 4 spectacles axés sur la prévention et la lutte contre la radicalisation. Voici les 4 pièces prévues entre le 16 octobre 2020 et le 10 mars 2021 : « Désaxé », « Pierre et Mohamed, 1er août 1996 », « Lettres à Nour », « J’ai rencontré Dieu sur Facebook ».
Même s’il fait l’objet d’une gestion privée, ce théâtre de ville est appelé à survivre. Ce n’est pas forcément le cas de la moitié des 230 salles françaises qui pourrait ne pas se relever de la crise, la désaffection du public et l’angoisse de devoir à nouveau baisser le rideau, comme le signalait une récente enquête du Figaro.