Les sondages effectués une heure après le débat de la nuit passée donnent Joe Biden nettement vainqueur de Trump par 60 % contre 28 % ! Alors que certains attendaient que le président sortant ne fasse qu'une bouchée du Démocrate, l'ancien vice-président de Barack Obama, malgré les insultes et les interruptions, est parvenu à exprimer ce qu'il veut pour l'Amérique. Trump est apparu fidèle à lui-même : fanfaron, hâbleur, menteur, peu enclin à entrer dans les détails de son projet encore très nébuleux. Il avait promis à ses troupes et aux mouvements intégristes d'extrême-droite une victoire par KO. Peine perdue ; Trump, à aucun moment, n'a été à la hauteur de sa fonction. Joe Biden a fait mieux que résister. Il a même promis de participer aux deux prochains débats télévisés alors que son entourage s'interrogeait sur sa présence. Des débats comme celui-là ne le feront peut-être pas gagner, en tout cas, ils ne le feront pas perdre. Il faut espérer, pour les habitants des Etats-Unis, d'abord et pour le monde entier ensuite, que Biden sortira vainqueur de son duel final le 3 novembre prochain. Son élection permettrait le retour des USA dans le concert des nations, à l'ONU et dans les instances internationales que Trump a torpillées constamment. Prenons un exemple : l'accord de Paris sur le climat. Trump nie le réchauffement climatique. Il va jusqu'à assurer aux élus de Californie que le froid va bientôt arriver pour mettre fin aux incendies qui, depuis des semaines, ravagent cet état et font de nombreuses victimes. Cette affirmation rejoint les bêtises du président américain actuel quand il proposait il y a encore peu de temps aux malades de la COVID-19 de se soigner à l'eau de javel. Que 40 % des électeurs (trices) américain(e)s soutiennent encore ce psychopathe pervers narcissique, cela les regarde. Ils ne devraient pourtant pas oublier que l'homme aux 750 dollars d'impôts par an a tiré toutes les ficelles fiscales possibles pour passer au travers des gouttes imposables. 70 000 dollars de coiffeur, des dizaines de milliers de dollars pour l'argenterie et le linge de la résidence de Mar el lago en Floride... le New York Times a sorti fort à propos les frasques du contribuable Trump. Ce dernier ne contribue pas beaucoup au pot commun. Biden a bien fait de faire imprimer ce slogan valable pour la quasi totalité des contribuables américains : " je paie plus d'impôts que Trump ". Vous me direz, c'est normal. Un homme qui ne vit que pour " dealer " pense, agit, se comporte en dealer. Interpellé par Hillary Clinton sur sa feuille d'impôt supposée, Trump avait répondu " qu'il était malin. " Plus malin que les autres, voulait-il signifier. Qu'importe. Ses tweets provocateurs n'auront jamais le même poids qu'une enquête journalistique de plusieurs années à laquelle il ne peut répondre que " fake news. (1) " Sauf que les preuves sont publiées, étayées, visibles par tous. Trump est nu. Pour ne pas dire nul. La leçon de ce débat est valable en France. Quand ils ont face à eux des hommes et des femmes préparées, les populistes ne font pas le poids. Ces derniers marchent au simplisme, au " bon sens " comme dirait Dupont-Aignan qu'on a vu plus souvent couché que debout. Marine Le Pen voulait même en faire son premier ministre. J'ose à peine imaginer l'état d'une France façonnée par ces histrions trumpistes. (1) Fausses nouvelles. A ce propos le Washington poste a recensé les mensonges de Trump. Ses journalistes en ont comptabilisé plus de 20 000 en quatre ans !