« Poésie d'un jour
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CHINA SULL’ACQUA
China sull’acqua
la mondina orientale
immersa nel fango
estrae dal torbido
i chicchi saporiti
lumache o lombrichi
Mentre dietro si stende
un sentiero infinito
fin dove l’occhio si perde
e lascia il corpo all’acqua
il campo alle termiti
il cielo alle sue stelle
Traductions croisées/Crossed translations
PENCHÉE SUR L’EAU
Échine penchée sur l’eau
la repiqueuse orientale
pataugeant dans la fange
tire de l’eau trouble
les grains savoureux du riz
des limaces ou des lombrics
Pendant que derrière elle fuit
à perte de vue
un sentier infini
qui laisse à l’eau le corps
le champ aux termites
le ciel à ses étoiles
Traduction d’Eric Brogniet
BENT OVER WATER
Back bent over the water
the woman of the paddy-fields
is immersed in mud,
drags-up from cloudy pools
tasty grains
snails or worms
While behind her a road
extends infinitely
to where the eye loses itself
leaving the body to water
the countryside to termites
the sky to its stars
Traduction de Fiona Sampson
BENT OVER WATER
Bent over water
the girl in the paddy field
drowned in mud
is weeding the gunk
for tasty grains
snails and earthworms
Meanwhile, behind her, an infinite
path stretches out
just to where sight gets lost
leaving her body to the water
the field to its termites
the sky to its stars
Traduction de Martin Harrison
BENT OVER WATER
Bent backed over eastern water
the gleaner trudges
through deep ooze
draws ruffled pools
sharp-flavoured rice-beads
slugs, invertebrates
While behind her extends
a road so long the eye
is lost at the vanishing point
leaving the body in the water
the field to the termites
the sky to its stars
Traduction de George Szyrtes
BENT OVER WATER
Sliding toward the tide, she,
the exotic stinger stuck in mud
pulls the disturbed current
the flavourful seeds
earthworms or slugs
Hanging behind them an infinite
Path folds out
till lost by the eye
and leaves the body to float
the fields to termites
the sky to its stars
Traduction de David Applefield
PENCHÉE SUR L’EAU
Penchée sur l’eau
la repiqueuse orientale
plongée dans la boue
dégage de l’eau trouble
les grains savoureux
limaces ou lombrics
Pendant que derrière elle
se déploie un sentier infini
à la fin duquel l'œil se perd
et laisse son corps à l’eau
le champ aux termites
le ciel à ses étoiles
Traduction de Carole David
Fabio Scotto, in La Traductière, Revue franco-anglaise de poésie et art visuel, N° 26, juin 2008, pp. 192-193.
Voir aussi :
- (sur Terres de femmes) Fabio Scotto/Le Corps du sable (note de lecture) ;
- (sur Terres de femmes) Fabio Scotto/Je t'embrasse les yeux fermés (poème issu du recueil Le Corps du sable) ;
- (sur Terres de femmes) Fabio Scotto/Ces paroles échangées (poème issu du recueil L'intoccabile).
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