Lumière d'été puis vient la nuit - Jón Kalman Stefansson

Par Ivredelivres

Aujourd'hui je vous donne rendez-vous dans un village un brin atypique puisqu'il n'a ni église ni cimetière et c'est bien dommage car " le doux tintement des cloches réjouit les âmes en peine ; le glas porte avec lui des nouvelles de l'éternité " enfin ça c'est l'auteur qui le dit.

Bon c'est pas celui là car il y a une église

Et ce ne sont pas les seuls particularités de ce village car il est composé de " centenaires rigolards " et de toute une galerie de personnages plus déjantés et particuliers les uns que les autres.

Et mon préféré JK Stefansson dresse huit portraits au fil des chapitres et pour vous appâter un peu voici une petite liste : Kjartan qui va céder à la tentation de la chaire.

Peut être comme ça

D'anecdote en anecdote la vie du village s'impose et la galerie de personnage prend vie
Des liens connus ou secrets se tissent.

Je verrai bien Kjartan habiter là

Ne cherchez pas d'inutiles rebondissements, la vie s'écoule, chacun poursuit ses rêves mais l'auteur balaie tout ce qui fait notre vie quotidienne : la peur, la perte et le manque, l'amour, la douleur ou la joie, la solitude ou l'échange.

Le père de la comédie humaine à l'islandaise

Pourquoi j'ai aimé ce livre ?

Parce que JK Stefansson a J'ai aimé les adresses aux lecteurs que émaillent le récit et qui sonnent tellement justes l'art du paysage chevillé à l' écriture
Parce que l'humour est présent tout du long
Parce que l'auteur nous parle des incertitudes de l'existence, des bifurcations qui se présentent, des erreurs possibles, bref de la vie !

Parce qu'il m'a rappelé les Racontards de Jorn Riel qui m'ont fait passer de tellement bons moments

Jorn Riel

Il tente de nous dévoiler le mystère de l'existence " ces recoins sombres parfois aussi vastes que des palais "

Parce qu'au bout du compte il n'y a que l'amour " cet oiseau qui vous entame constamment le cœur " alors " Qu'importe le tumulte du monde, l'avènement et la chute des civilisations, le hasard et le néant, si on n'a pas de lèvres à embrasser, une poitrine à caresser, un souffle qui vous emplit les oreilles. "

Le style est L'écriture singulière de cet auteur est très reconnaissable et magnifiquement mise en valeur par une traduction parfaite. cocasse, drôlatique même, parfois un brin
caustique, souvent plein de poésie et toujours bienveillant. Monsieur Boury
Merci

Hasard des parutions sur les blogs Nathalie fait paraitre aujourd'hui son billet sur ce livre.

Si vous ne l'avez jamais lu je vous recommande sa trilogie magnifique

Le Livre : Lumière d'été, puis vient la nuit -Jón Kalman Stefansson - Traduit par Eric Boury - Editions Grasset