Pendant le confinement, l’humoriste Elie SEMOUN partageait sur les réseaux sociaux quelques photos de visites à son père Paul, âgé de 88 ans, souffrant de la maladie d’Alzheimer et pensionnaire d’un EHPAD lyonnais. Il avait par ailleurs appelé à des dons pour permettre à cet établissement d’acquérir du matériel.
Le 12 septembre, Paul SEMOUN est décédé.
Elie SEMOUN laisse entendre sa colère maintenant, affirmant que c’est le confinement qui a tué son père, que l’interdiction et la limitation des visites ont accéléré son déclin.
La question mérite d’être posée, car en temps normal déjà nos anciens souffrent de la solitude, qu’ils soient à leur domicile ou en institution. Pour les préserver, les contacts ont été restreints, au détriment de leur moral. La baisse de moral a eu, par la suite, des conséquences néfastes sur le physique. Il est donc patent que les mesures imposées ont nui à la santé de beaucoup de nos anciens.
Pour autant, il faut aussi se demander ce qui se serait passé si ces mesures n’avaient pas été prises. Beaucoup de personnes âgées ont été emportées par la Covid. Sans ces mesures, la cohorte des décès aurait été bien plus importante encore. Certes, les défunts n’auraient pas été les mêmes…
Il est certain que le confinement a porté un coup d’arrêt à la propagation du virus. Le déconfinement n’a pas occasionné une réelle reprise de l’épidémie qui, maintenant, repart car les gestes barrières ne sont plus assez respectés.
Pour que nos anciens ne meurent ni de la Covid, ni des conséquences d’un isolement forcé, il faut que chacun respecte les mesures de précaution demandées.