"Espionner sous l'eau", dit le gros titre
Quiconque suit l'actualité argentine reconnaît l'œil droit de Macri !
Il y a trois ans, disparaissait en mer le sous-marin ARA San Juan avec ses quarante-quatre membres d’équipage. Aucun hommage officiel ne leur fut rendu par le gouvernement de Mauricio Macri, lequel se permit même, juste après un discours annonçant la perte du bâtiment, d’aller faire la fête chez des amis personnels.
Il a fallu attendre le nouveau président,Alberto Fernández, pour que les sous-mariniers disparus soient décorés et reçoivent les honneurs que leur sacrifice méritait.
L’audit des services secrets, l’AFI, ordonné par Alberto Fernández quelques jours après sa prise de fonction, vient de révéler que les familles des sous-mariniers ont été mises sous écoute illégalement, sans qu’un juge ne délivre d’autorisation. Cette affaire vient grossir le dossier des écoutes illégales conduites pendant le mandat de Mauricio Macri contre des personnalités de l’opposition, des journalistes et mêmes certains membres de sa famille. Ce qui n’est pas sans rappeler la sinistre affaire des écoutes de l’Elysée (cette fois-ci, sous un président de gauche qui semblait vouloir protéger sa vie privée).
Certaines familles avaient dit être écoutées mais peu de gens les avaient crues. Cela paraissait délirant mais tout montrerait que c’était bel et bien la réalité, ce dont un tribunal de Mar del Plata (1) aura à juger. Les familles écoutées se portent partie civile.
Pour en savoir plus :lire l’article de une de Página/12lire l’article de Página/12 sur les réactions des familleslire l’entrefilet de La Prensalire l’article de Clarín.(1) Le sous-marin, disparu en Atlantique sud, était basé dans la rade militaire de Mar del Plata où vivaient les conjoints et enfants des marins.