Au lendemain de la deuxieme journee de repos, une nouvelle etape dans les Alpes, entre territoires Franais et Italiens, attendait les coureurs. Une etape longue de 157 kilometres et contenant deux difficultees principales: deux cols Hors Categorie. La caracteristique commune de ces deux cols etait de culminer a plus de 2000 metres. Le premier sur le parcours des coureurs etait le Col de la Lombarde, culminant a 2351 metres d'altitude et marquant la frontiere entre France et Italie. Il etait long de 21,5 kilometres avec un pourcentage moyen de 6,9%. C'etait la premiere fois dans son histoire que le Tour de France empruntait ce col Le second etait la Cime de la Bonette-Rostefond, toit de ce Tour de France 2008: il culmine en effet a plus de 2800 metres. En plus d'etre tres eleve en altitude, ce col etait long de 25,5 kilometres avec un pourcentage moyen de 6,5%, le dernier kilometre de l'ascension etant a plus de 10%.
L'arrivee de l'etape n'etait pas jugee au sommet du col de la Bonette mais a Jausiers, son pied. Soit une descente finale longue de 23,5 kilometres. Avec ces deux cols, implantes dans un cadre geographique d'une rare beaute,les hommes forts du peloton disposaient donc d'un terrain de jeu exceptionnel. Seulement, les enjeux etaient differents entre les favoris, selon leur caracteristiques et leur position au Classement General.
Pour le Maillot Jaune, Franck Schleck, il etait quasi-imperatif de creuser des ecarts sur ses poursuivants directs, principalement sur Cadel Evans et sur Denis Menchov. Pourquoi? Parce qu'il est tout simplement un voire deux ton en dessous de ces deux coureurs dans l'exercice du Contre La Montre. Or il restera a disputer apres les Alpes un Contre la Montre, lors de l'avant derniere etape, long de 53 kilometres. Bien sur, il lui restait l'etape de demain, avec le final a l'Alpe D'Huez pour creuser eventuellement des ecarts mais serait-ce suffisant? Une autre question etait de savoir quelle allait etre la strategie de la CSC. Une strategie a un leader, Franck Schleck, ou a deux leaders, avec Carlos Sastre. Ce dernier n'etant qu'a 49 secondes de son coequipier, on pouvait se poser la question. Bjarne Riis allait-il laisser carte blanche a l'Espagnol pour attaquer aujourd'hui et jouer sa carte personnelle a fond? Aussi, l'equipe CSC dans son ensemble, si impressionante sur ce Tour de France, allait-elle encore dominee cette etape au point de faire craquer un a un les favoris? Andy Schleck serait-il capable comme a Prato Nevoso de suivre le rythme des meilleurs et donc d'etre un soutien de choix pour son frere aine? Beaucoup d'interrogations subsistaient donc sur la strategie "des CSC" avant cette etape.
Pour Bernard Kohl, 2eme du General a 7 secondes de F.Schleck, la strategie etait assez simple: lui aussi peu a l'aise dans le Contre la Montre, il devait attaquer aujourd'hui pour creuser des ecarts sur Menchov et Evans. La strategie de Cadel Evans, 3eme a 8 secondes de F.Schleck, etait inverse. Son objectif premier etait de limiter les degats par rapport aux favoris, particulierement Denis Menchov, opposant principal dans le Contre la Montre parmi les favoris. Depuis le debut du Tour, on sent et on remarque que l'Australien est moins performant dans la Montagne que l'an passe, ou il parvenait a suivre le rythme de Contador et Rasmussen, du moins durantune bonne partie des ascensions. Cette annee, il semble plus a la peine, toujours proche de la rupture et surtout incapable de passer a l'offensive. Couche sur son velo, dans un style a la Santiago Botero, il resiste autant qu'il peut aux attaques de ses opposants et le fait, pour l'instant, tres bien.
Enfin, pour Denis Menchov, desormais serieux pretendant a la victoire finale vu ses qualites de rouleur et son classement avant l'etape du jour, 4eme a seulement 38 secondes, l'equation etait simple: grapiller des secondes sur Cadel Evans pour revenir chronometriquement a sa hauteur et le depasser le plus possible. Dans la montee finale de Prato Nevoso, il avait pris ses responsabilites en attaquant a 6 kilometres du sommet. Malheureusement sa chute l'avait briser dans son elan qui semblait pourtant l'emmener vers quelque chose de grand. Sera t-il capable de re-editer son offensive lors de l'etape du jour? Ou attendra-t-il le tryptique de l'etape de Mercredi?
Voila pour ce qui concerne, avant l'etape, la strategie de ce que nous considerons comme les 5 pretendants a la victoire finale, moins d'une semaine avant l'arrivee du Tour de France a Paris. Bien evidemment, cette etape etait aussi l'occasion pour des coureurs comme Cunego, Valverde, Monfort, Astarloza, Zubeldiaou Kreuziger, tous distances dans les Pyrennees, de se lancer dans de grandes offensives pour effectuer un rapproche interessant au Classement General. On esperait enfin voire des Franais aux avants-postes aujourd'hui, dans la continuite de leur allant offensif depuis le debut de l'edition 2008.
Le debut de l'etape fut, une fois n'est pas coutume, tres mouvemente et rapide: la premiere heure fut couru a plus de 49 kilometres heure de moyenne et ce malgre un parcours constamment en faux plat montant. C'est dire tout l'envie qui bouillonnait a l'interieur de bon nombre de coureurs. Le premier attaquant du jour fut, comme un symbole, Sylvain Chavanel. Lui qui a vu echouetrois de ses tentatives sur ce Tour 2008, decidait donc de remettre le couvert d'entree. En vain.Il fut imiter, sans plus de succes, par d'autres Franais comme Freddy Bichot, Pierrick Fedrigo ou encore David Moncoutie. Ce dernier etait tres certainement revanchard apres les propos de son manager chez Cofidis Eric Boyer, paru dans l'Equipe d'aujourd'hui. Ce dernier menaait de ne pas prolonger le contrat de Moncoutie s'il ne faisait pas de resultat d'ici a la fin de la saison. Moncoutie, en attaquant de la sorte, reagissait en homme touche dans son orgueil et dans son amour propre.
C'est finalement son coequipier de la Cofidis, Samuel Dumoulin, vainqueur d'une etape sur ce Tour 2008, qui debloqua la course apres 38 kilometres. Le petit lutin Franais emmena dans son sillage quatre autres coureurs: Stefan Schumacher de la Gerolsteiner, Thomas Voeckler de Bouyges Telecom, Christophe Le Mevel du Credit Agricole et Sebastian Rossler de la Quick Step. Le plus dangereux des cinq coureurs au General etait bien evidemment l'Allemand Schumacher, 29eme a 22 minutes et 30 secondes du leader luxembourgeois, Franck Schleck. Le peloton ne chercha pas a revenir sur eux et ne reagi pas, meme lorsque des poursuivants, en nombre, contrerent. Ils etaient 24: Popovych (Lotto), Arvesen et Voigt (CSC), Zubeldia et Txurruka (Euskaltel), Arroyo, Gutierrez et Portal (Caisse d'Epargne), Burghardt, Hincapie et Siutsou (Columbia), Augustyn et Cheula (Barloworld), Fischer (Liquigas), Tiralongo (Lampre), Dessel (AG2R), Lequatre (Agritubel), Flecha et Freire (Rabobank), Knees (Milram), Gilbert (FDJeux), Sy.Chavanel (Cofidis), Hesjedal et Pate (Garmin). Toutes les equipes etaient donc representes dans ce groupe de poursuivants. On pouvait voir que tous les favoris avaient plae des hommes aux avants postes de la course, pour pouvoir pourquoi pas en profiter, en tant que relai et soutien, lors du Col de la Bonette. L'equipe CSC etait encore une fois la mieux representee, parmi les equipes de favoris, avec Voigt et Arvesen. Cadel Evans n'avait qu'un seul homme, Popovych et Menchov n'en avait qu'un qui etait susceptible de pouvoir l'aider plus loin dans l'etape en la personne de Flecha. Quant a Bernard Kohl, avec Stefan Schumacher dans le groupe de tete, il disposait d'un soutien de premier choix. Cette volonte, de la part de tous les leaders et favoris du Tour sans exception, de placer des hommes a l'avant demontrait bien que l'enjeu etait de taille aujourd'hui, que le Tour pouvait peut etre se gagner aujourd'hui. En quelque sorte, on assurait ses arrieres en placant des equipiers a ...l'avant! Paradoxal et pourtant vrai!
A l'arriere, le peloton, sous l'impulsion des equipiers de Franck Schleck, assura durant les trois quarts de l'ascension du Col de la Lombarde un tempo relativement tranquille. Quelques coureurs furent cependant lacher tres tot, principalement des sprinters. Dont Sebastien Chavanel, qui abandonna quelques kilometres plus tard, epuise par son effort heroique d'avant hier. Apres 5 kilometres d'ascension, Damiano Cunego decida de passer a l'offensive et placa une banderille. Il fut suivit, et c'etait certainement premedite, par son coequipier Szmyd et par Sandy Casar (FDJeux), Tadej Valjavec (AG2R) et Maxime Monfort (Cofidis). Sur ses terres pour encore quelques kilometres, l'Italien avait a coeur d'effacer des esprits le nouveau revers qu'il avait subit a Prato Nevoso. Alors qu'il visait la victoire d'etape, il avait ete irremediablement lache par le peloton Maillot Jaune au bas de la montee finale.
La CSC, une nouvelle fois, ne broncha pas, laissant donc filer des "seconds couteaux": Cunego etait en effet ce matin 15eme au General, Monfort 16eme et Valjavec 13eme a plus de 6 minutes cependant de Franck Schleck. A l'avant, Stefan Schumacher haussa le rythme a 14 kilometres du sommet, lachant ses trois compagnons d'echappes. Il se lanait alors dans un raid solitaire, exercice perilleux. A 13 kilometres du sommet, David Moncoutie decida d'en remettre une couche et s'estirpa en compagnie nottamen de Remy Pauriol du peloton, profitant de l'attitude "portes ouvertes" de l'equipe CSC. Le groupe Moncoutie fit la jonction avec le groupe Cunego a 8 kilometres du sommet du Col de la Lombarde. Jusqu'au sommet, la CSC continua de rouler piano par l'intermediaire de Sorensen, pas franchement repute pour ses qualites de grimpeur. Ce dernier fut relaye en fin d'ascension par les equipiers de Nibali, qui voyait en Maxime Monfort une menace potentiellement dangereuse pour le Maillot Blanc. Parmi les hommes forts du peloton, seul Alejandro Valverde semblait legerement en difficultee, souvent a l'arriere de peloton.
Au sommet du Col de la Lombarde, Stefan Schumacher, qui fut donc le premier a franchir ce Col dans une etape du Tour de France, passa avec 2'10 d'avance sur Le Mevel, 3'15 sur Voeckler, 4'35 sur le groupe Popovych, 4'55 sur le groupe Cunego et 9'25 sur le peloton, constitue d'environ 80 unites, preuve que le rythme lors de l'ascension n'avait pas ete particulierement eleve. Dans la descente, la physionomie de la course a l'avant du peloton changea: sous l'impulsion de Fabian Cancellara, le ryhtme s'accelera, etirant de tout son long le peloton. Peu apres le debut de la descente, le Suisse creva ce qui eut pour consequence de ralentir considerablement le rythme du peloton et de deregler la machine CSC. Un premier signe peut etre. Dans cette descente, Popovych et Coyot furent tous les deux victimes d'une chute mais sans gravite. Le groupe Cunego profita de cette portion descendante pour operer la jonction avec le groupe Popovych. Cela eu pour effet de desorganiser ce groupe de poursuivant. On pouvait le comprendre, tant le nombre d'equipes et donc d'enjeux representees etait important.
Profitant de ces faits de course, Schumacher ne perdit finalement pas beaucoup de temps dans la descente puis la transition vers le col de la Bonette. Au pied de la Cime Bonette-Restefond, l'Allemand disposait toujours de 4'10 d'avance sur le groupe Cunego compose d'une trentaine de coureurs et de 12 minutes sur le peloton. Aux abords des premieres pentes du col de la Bonette, plus haut sommet franchi par les coureurs au cours de ce Tour de France, Filippo Pozatto vint preter main forte a la CSC en tete du peloton. Apres lui, la machine CSC se remit en route avec comme premier rouage Fabian Cancellara, bientot relaye par Vladimir Gustov.
A 13 kilometres du sommet, Valjavec, alors virtuel Maillot Jaune, accelera l'allure dans le groupe des poursuivants. Seul Nicolas Portal, Sandy Casar, Cyril Dessel, Remy Pauriol, Yaroslav Popovych, Georges Hincapie et Augustin parvinrent a accrocher ses roues. Un peu a la surprise general, Damiano Cunego fut decroche. Un nouveau coup d'epe dans l'eau pour le coureur Italien de la Lampre. Dans le meme temps, le Groupe Maillot Jaune se reduisait progressivement comme peau de chagrin. Nibali, Kirchenainsi que VanDeVelde, qui s'etait accroche jusqu'a lors, lacherent rapidement si bien qu'a 10 kilometres du sommet, on ne retrouvait plus que 8 coureurs dans ce groupe des favoris: Les 2 Freres Schleck, Carlos Sastre, Alejandro Valverde, Cadel Evans, Samuel Sanchez, Bernard Kohl ainsi que Denis Menchov. Malgre le long relai d'Andy Schleck qui semblait tres en jambe dans cette ascension, aucun de ses equipiers ne semblaient vouloir attaquer. D'ailleurs, Franck Schleck semblait en petite forme, regulierement en danseuse, dans un style qui ne lui correspondait pas. A ses cotes, Cadel Evans n'etait guere mieux et grimaait. Seul Denis Menchov, Kohl et Sastre semblaient etre facile. A 6 kilometres du sommet, Carlos Sastre attaqua enfin mais s'arreta net: surement lui cria t-on dans les oreillettes de ne pas poursuivre son effort, par peur de faire craquer Schleck. Ahh cesoreillettes, elle bride la course. On comprenait alors que la strategie des CSC etait a 1 leader, le Maillot Jaune actuel, Franck Schleck et que Sastre n'avait qu'un role d'equipier. Dommage pour la course, dommage pour lui. Valverde essaya bien de placer une banderille mais il n'insista pas. On se regardait beaucoup parmi les favoris, on s'epiait mais jamais on ne prit le risque de se decouvrir. Alors qu'on pensait assister a une grande bagarre dans ce col, on eu finalement le droit qu'a une belle promenade. Certains s'en mordront surement les doigts a Paris.
A 1 kilometre du sommet, et alors que Schumacher avait ete repris par le groupe Valjavec, ce dernier tenta une nouvelle fois de partir seul, profitant de pourcentages tres difficiles, flirtants avec les 10%. Il fut immediatement contre par Augustin, qui passa le sommet en tete, quelques metres devant le reste du groupe. Le coureur de la Barloworld fut rapidement stoppe dans son elan par une chute assez spectaculaire mais sans gravite heureusement. Il tira tout droit dans un virage et tomba dans le ravin. Avec l'aide d'un spectateur, il parvint finalement a remonter sur la route mais s'en etait fini de ses chances de victoires. Cette victoire qui allait donc se disputer entre 4 coureurs: Casar, Dessel, Popovych et Arroyo. Popovych tenta de s'extirper de ce groupe a quelques kilometres de l'arrivee mais fut pris en chasse par Cyril Dessel. C'est finalement le Franais de la formation AG2R qui remporta l'etape devant l'autre Franais de l'echappee, Sandy Casar et Arroyo.
Cyril Dessel remporte donc sa premiere victoire sur le Tour de France, et quelle victoire! Une etape de prestige dans les Alpes. Le Franais revient de loin. On se souvient qu'il y a deux ans, l'issue d'une etape dans les Pyrenees ou il avait termine deuxieme derriere Mercado, il avait revetu le Maillot Jaune de leader du Tour de France. L'an passe, il a malheureusement ete victime d'une toxoplasmose qui l'a tenu eloigne des routes pendant de tres long mois. Mais la tenacite et la force mentale du Franais lui ont permi de revenir vite et de signer de tres bon resultats au mois de Mai dernier. Il remporta une etape sur les 4 Jours de Dunkerque et une autre lors du Tour de Catalogne. A chaque fois les etapes reines des epreuves. En Catalogne, l'etape qu'il a gagne etait la copie conforme de celle d'aujourd'hui, avec une arrivee en descente. Il a egalement remporte en preambule de ce Tour de France une etape du Dauphine Libere. Cyril Dessel arrivait donc en forme sur ce Tour de France. Il a cependant deu dans les Pyrenees, se faisant lache des les premiers hectometres des principales difficultes. C'est donc une tres belle victoire qu'a remporte le Franais aujourd'hui, symbole de son retour au plus haut niveau. Il profite de cette victoire pour effectuer un rapproche au Classement Genera: il est actuellement 31eme. Son acolyte durant toute la journee, Sandy Casar, est lui un abonne des secondes places sur le Tour. C'est sa 4eme en 3 ans, entrecoupees heureusement par une victoire l'an passe. Cette annee, il realise son plus beau Tour de France, avec celui de 2004. Il est actuellement 18eme au General a plus de 12 minutes du leader.
Justement, revenons en aux favoris. Nous les avions laisse au sommet du col de la Bonette, tous regroupe au sein d'un groupe de 8 coureurs. Dans la descente, longue de 23,5 kilometres, Samuel Sanchez fit admirer ses qualites de descendeur et termina avec une dizaine de secondes d'avance sur le groupe Maillot Jaune. Ce dernier, pietre descendeur, fit une descente peu rassurante, ratant d'entree un virage. Heureusement, il fut epaule a la fois par Sastre et par son frere Andy. Le grand perdant de cette descente, ce fut Denis Menchov. Effectuant lui aussi une erreur de trajectoire, il conceda "' 34 secondes sur le Maillot Jaune et les autres favoris. Van de Velde coupa la ligne avec pres de 3 minutes de retard sur Franck Schleck.
Au classement General, Franck Schleck conserve donc son maillot, avec seulement 7 secondes d'avance sur Kohl et 8 sur Evans, LE grand vainqueur du jour. Ce dernier s'est contente de suivre le rythme des autres favoris, qui ne l'ont pas attaque. A ce rythme la, on voit mal comment la victoire finale pourrait lui echapper. L'attentisme des coureurs de la CSC, Franck Schleck et Carlos Sastre lui a ete favorable. La CSC est toujours en position de force mais doit tout de meme revoir sa strategie. Doit-elle prendre le risque de tout miser sur Franck Schleck, au risque de tout perdre, surtout que le Luxembourgeois a semble peu en forme aujourd'hui. Au contraire de Sastre qui, pour une fois, avait des fourmis dans les jambes. La CSC peut tout rafler sur ce Tour, elle peut encore tout perdre. Carlos Sastre chipe donc la quatrieme place a Denis Menchov, le perdant du jour qui recule a la 5eme place, a 1'13 de Franck Schleck. Le Russe devra donc imperativement se decouvrir demain, au moins pourcombler son retard sur Evans, s'il veut lui aussi avoir une chance de s'imposer a Paris. En fait, tout le monde sedoit de prendre des risques demain sauf un: Evans. Cela promet une belle passe d'arme.sont desormais a plus de 3 minutes au General.
Andy Schleck profite de sa belle prestation pour ravir le Maillot Blanc de Meilleur Jeune a Nibali. Le Maillot de Meilleur Grimpeur reste sur les epaules de Kohl. Il en va de meme pour le Maillot Vert, toujours porte par Oscar Freire.
Demain donc, troisieme et derniere etape dans les Alpes entre Embrun et l'Alpe D'Huez, la plus difficile, l'etape reine. 210 kilometres ettrois cols HC au programme: le Col du Galibier, le Col de la Croix de Fer et enfin l'Alpe d'Huez. Les favoris ne pourront plus se cacher demain, ce qui promet une course mouvementee.
Revenons un court instant sur le sujet du dopage. Aux dernieres nouvelles, Ricardo Ricco aurait affirmer que les seringues retrouvees dans son sac servaientt en fait, non pas a prendre de l'EPO, mais a prendre des vitamines, necessaires pour recuperer. De plus, il a affirme ne pas savoir ce qu'etait l'EPO 3eme generation. Une nouvelle fois, on peut dire qu'il a du culot. On sait aussi qu'au terme du CLM de Cholet, il aurait tente d'eviter le controle antidopage et aurait ete rattraper de force. Une nouvelle preuve de son evidente culpabilitee dans cette affaire. Nous reviendrons prochainement sur le sujet du dopage, avec nottament l'interview tres interessante d'un medecin nommeGerard Dine.