Pourtant, les étudiants ont osé, le 20 septembre, un geste inouï dans le contexte thaïlandais en apposant sur une place de Bangkok une plaque portant l'inscription "Ce pays appartient au peuple et non pas au roi". De plus, lors de la dernière manifestation, samedi 19 septembre, des partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, les "chemises rouges", se sont joints aux étudiants. Thaksin Shinawatra a été renversé par un coup d'Etat militaire réalisé avec l'accord du roi de l'époque, en 2006, et les manifestations de ses électeurs avaient été très violemment réprimées. Le retour des "chemises rouges" et leur jonction avec les étudiants apportent un poids politique très important à la révolte en cours.
Reste à savoir quelle sera la stratégie de l'armée et du roi. Pour le moment, les autorités ont fait le choix de laisser les étudiants manifester. Toutefois, si les rassemblements se poursuivent et si les opposants politiques traditionnels entrent en scène, une réaction violente du gouvernement n'est pas à exclure. Il y avait longtemps. Bien longtemps que le président Macron ne nous avait pas gratifiés d’une de ses petites expressions qui le dévoilent si bien. Hier, ces petites sorties étaient pour les «Gaulois» ou les «illettrées». Aujourd’hui, la nouvelle...