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Le maire devient enfin un peu ecolo

Publié le 22 juillet 2008 par Jean-Robert Bos

-Pour un désherbage écologique,--2000 chèvres et brebis sont venues par camion pour deux mois

L'été des laineux

En début de semaine, les riverains du boulevard Dignaux, face au nouveau cimetière, ont découvert de nouveaux voisins, pas moins de 2 000 ovins et caprins rassemblés dans un carré de sous-bois, comme prêts pour une transhumance estivale. Sauf que, au lieu de partir à la montagne les quadrupèdes ont plutôt choisi la mer pour passer leurs vacances. Explication.

Une expérience. La municipalité a décidé de tenter une expérience d'entretien des pare-feu en forêt, en confiant tout simplement le désherbage à des moutons. Et compte tenu de l'étendue du travail à réaliser, les 2 000 ovins ne seront pas de trop. « Nous avons été sollicités par une ferme conservatoire de Leyssart, à l'est de la Gironde, chargée pour l'essentiel de sauvegarder les espèces en voie de disparition, et nous avons trouvé l'idée originale », explique Benjamin Viry, le responsable de l'environnement de la municipalité. « C'est une expérience, et nous allons bien entendu juger des résultats avant de poursuivre. Toutes les précautions ont été prises pour que cela ne gêne personne, ni n'entraîne de dégâts dans les zones en question ou les cultures avoisinantes. » Les chèvres landaises ou brebis pyrénéennes passent la nuit dans un lieu clos, et, le matin, sont conduites avec des chiens par le berger, Jean-Michel Lecorre, vers les zones à traiter. Le sud de l'aérodrome puis le nord-est de la forêt andernosienne, ainsi que quelques zones humides vont être ainsi livrées à l'appétit de ces hôtes. Un petit air d'autrefois, les anciens s'en souviennent, il y a quelques années, des troupeaux de moutons occupaient les lieux surveillés par des bergers juchés sur des échasses. Finalement, il ne s'agit que d'un retour aux sources, au temps où le débroussaillage ne posait aucun problème.
Ceux qui ont envie de voir les dits moutons peuvent le faire sans problème, à condition, comme le souligne Benjamin Vitry, « de respecter leur quiétude, car ce sont des animaux très craintifs, et de ne pas s'en approcher sans avoir pris contact avec le berger qui vit dans une caravane à deux pas de l'enclos ». Le plus beau, c'est d'assister le matin au départ du troupeau conduit par trois chiens rompus au commandement de leur maître qui leur donne de brèves directives pour que le troupeau « marche droit ».


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