Les mots perdent peu à peu leur architecture,leur différence d'avance.Les phrases sont policées Arial,,Helvetica, Verdana, Georgie...Aussi,les graphologues rendent l'âmeet leur tablier d'équations
au grand plaisir des Cartésienssans doute,mais
à la mélancolie des poètesqui guettentles ombres, les vides, les pleins et les déliésbien au delà du chant des verbeset de leur présentation.
Le clavier est devenu l'hygiéniste de nos digitus dignitésil uniformise la préhensionet par là même
évapore l'appréhensiondevant la feuille blanche. Caché derrière,finis les tremblements, les ratures, les tâches d'encre.finies les hésitations perceptibles et les colères démasquées.il faut s'en fier aux motstellement trompeurset tronqués On enduit ainsi les contours de l'intimesur le fil d'une rime qui s'abime de ne plus vieillir