déconstruction

Publié le 20 septembre 2020 par Pjjp44

Les mots perdent peu à peu leur architecture,leur différence d'avance.Les phrases sont policées Arial,,Helvetica, Verdana, Georgie...Aussi,les graphologues rendent l'âmeet leur tablier d'équations
au grand plaisir des Cartésienssans doute,mais
à la mélancolie des poètesqui guettentles ombres, les vides, les pleins et les déliésbien au delà du chant des verbeset de leur présentation.
Le clavier est devenu l'hygiéniste de nos digitus dignitésil uniformise la préhensionet par là même
évapore l'appréhensiondevant la feuille blanche. Caché derrière,finis les tremblements, les ratures, les tâches d'encre.finies les hésitations perceptibles et les colères démasquées.il faut s'en fier aux motstellement trompeurset tronqués On enduit ainsi les contours de l'intimesur le fil d'une rime qui s'abime de ne plus vieillir
 

  Voisin de passage.On m'a susurré parfois qu'il était bon pour son karma-guidon de s'intéresser( photographiquement parlant) aux chats.Surtout le dimanche.Pourquoi?Je ne sais pas.Enfinc'est comme chat.
 

On peut vivre comme ça

"Je ne vais nulle partne cherche plusm'assoie là devant pas loinsans rien penserun vent léger balance les cheveux crusdes citronnelleson dit qu'avec des grains de sucresles fourmis bâtissent des châteaux-fortsdans le ventre des choses pendant que les serpents s'enlacentcomme des nœuds d'hiver moi je ne vais nulle partpieds nus dans les épinesje range les jouets cassés de la veilleen attendant l'orageon peut vivre comme çatoute une vieà ranger les jouets cassés de la veilleen attendant l'oragele lierre vibre d'abeillesl'ombre est jonchée de joiele monde n'attend personnepour courir à sa pertecontrairement à moije me cherchevous êtes làalors on rentre ensemblesous les premières gouttes argentées et grassesde l'automne"Thomas Vinau "ETC-ISTE"