C’est une question souvent posée par les patients comme par leur médecin traitant. Quand est ce que la mise en place d’une prothèse totale de hanche ou de genou devient-elle nécessaire ?
Schématiquement, on peut proposer une telle intervention lorsque 3 conditions sont réunies :
– il existe une arthrose anatomique (radiologique) avancée : quasi disparition de l’interligne,
– la douleur et/ou la gêne fonctionnelle sont majeures (des indices, tel l’indice algo-fonctionnel de Lequesne, existent pour quantifier cette gêne et fixer un seuil au-delà duquel la prothèse peut être indiquée),
– cette douleur et cette gêne majeures sont présentes malgré un traitement médical (pharmacologique et non pharmacologique) bien prescrit, bien suivi pendant un temps suffisant (quelques mois).
Plus lapidairement, selon la formule d’un chirurgien orthopédique suédois, S. Lohmander, l’indication de prothèse existe : « quand le malade ne peut plus ni dormir, ni marcher, ni travailler ».
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Quand demander l’avis d’un spécialiste ?
Pour confirmer un diagnostic (cette arthrose ne cache-t-elle pas une autre arthropathie ?). Pour avoir un avis thérapeutique (devant l’échec des divers moyens thérapeutiques mis en œuvre, comment aller plus loin ?).
Pour faire un geste technique : rééducation, exercices, gymnastique, infiltrations, orthèses et autres aides techniques, prescription et suivi d’un régime, conseil psychiatrique, soutien psychologique, chirurgie.
Rhumatologie pour le praticien – Bernard Mazières