Narvalo (Saison 1, 8 épisodes) : anecdotes de jeunesse servies pimentées

Publié le 18 septembre 2020 par Delromainzika @cabreakingnews

On sent que Narvalo veut prendre la relève des Lascars. Bon, Narvalo n’est clairement pas Les Lascars. Créée par Matthieu Longatte (Craignos, Mon frère), il nous plonge dans des galères de groupes d’amis qui racontent leurs dernières histoires aussi dingues que claquées au sol. Cette nouvelle série produite par Canal+ s’offre des aventures loins de certains clichés que l’on a pour habitude d’entendre sur les banlieues. Grâce à des épisodes courts le rythme est soutenu et ce même si les épisodes sont inégaux mais il y a toujours des répliques qui font mouche et des dialogues drôles (qui feront forcément sursauter l’Académie française sur l’utilisation du français). Grâce à des anecdotes que Matthieu Longatte a développé en épisodes, Narvalo fonctionne. Car au fond c’est l’interprétation de chacun de cette histoire qui la rend à la longue d’autant plus drôles. Le tout avec les mots que la jeunesse emploie tous les jours, rendant le récit d’autant plus réaliste et ancré dans la jeunesse actuelle.

Inspirée de galères réelles, NARVALO nous embarque dans chaque épisode avec un nouveau groupe d’amis en train de se raconter la dernière dinguerie en date.

Loin des clichés des banlieues, Narvalo raconte des tranches de vie de la jeunesse sans en faire des caisses. On se retrouve alors avec des aventures qui pour certaines sont brillantes (l’épisode 2 avec la femme enceinte et l’épisode 5 avec le rencard sont hilarants du début à la fin). Et toutes ces petites galères savent à un moment donner l’impression de partager le moment. Il y a une certaine forme de poésie moderne dans Narvalo qui permet aussi de parler à toute une génération de jeunes qui ne se reconnaissent pas forcément dans les fictions pour ados actuels.

Narvalo c’est donc un peu le pote d’apéro qui raconte ses galères de la vie et qui n’a jamais vraiment de chance. Pourtant, je ne m’attendais pas spécialement à accrocher aussi rapidement à cette série anthologie. Peut-être car j’avais justement peur que cela sorte de la réalité mais c’est tout l’inverse dès le premier épisode. Rapidement, Narvalo trouve son ton, ses personnages (notamment grâce à des jeunes talents inconnus qui sont parfaits). Le fait d’avoir l’impression de partager LE moment est une base importante de la réussite de cette série.

Ainsi, Narvalo est un portrait étonnant de ces jeunes de banlieues en sortant des clichés que l’on voit constamment mais simplement en se retrouvant au milieu d’anecdotes toutes les folles les unes que les autres et inspirées de galères réelles, d’anecdotes, que Matthieu Longatte a pu accumuler au fil des années.

Note : 8/10. En bref, une excellente surprise qui parlera à la jeunesse des banlieues et leurs galères.

Disponible sur MyCanal