Renaud de Spens, Leçons pour apprendre les hiéroglyphes égyptiens, Paris, Les Belles Lettres, 2020, Index des codes, Index des signes, Index thématique, Paris, 246 p.
L'objectif primordial de cette méthode ? Que chaque étudiant se comporte comme un scribe, comme un praticien et non comme un grammairien : c'est un peu les hiéroglyphes que l'on apprendrait comme l'on apprend aujourd'hui le russe ou l'arabe ! En fait, la translittération, avec sa terminologie issue de l'hébreu, complique quelque peu la tâche de l'apprenant, qui doit l'apprendre par coeur. Reste l'écriture à l'aide de logiciels (Jsesh) qui requiert le code du signe ou la valeur phonétique en ASCII de ce même signe...A l'essai, pourtant, le manuel se trouve encore quelque peu difficile. On ne comprend pas tout à la première lecture et la culture du temps des pharaons reste encore difficilement accessible. Seth, Maât, Thot, Amon, Anubis, Rê, Osiris, Isis, Horus et ses quatre fils, Ptah, etc. toutes les divinités sont certes présentes mais si mystérieuses.
L'auteur, qui est sinologue et égyptologue, a enseigné les hiéroglyphes à Beijing et l'on peu regretter, parfois, qu'il ne se serve pas assez de son expérience du chinois pour expliquer de manière plus détaillée les hiéroglyphes aux francophones (enfin, c'est facile à dire !). Sauf exception, le lecteur ne deviendra pas égyptologue, pourtant, d'avoir essayé et souffert avec ce livre, il gardera le sentiment de sa proximité avec cette manière étonnante d'exprimer un mode de vie. Mais, à mon avis, il faut encore faire un effort pédagogique, didactique pour accéder au plaisir des hiéroglyphes : on attend une prochaine édition.
Pour comparer et intégrer des notions de l'histoire de l'égyptologie (jusqu'à Champolion) : H. Sottas, E. Drioton, Introduction à l'étude des hiéroglyphes, Librairie orientaliste Paul Geuthner, 1922, 1989, 195 p.