Il y a une semaine, Pierre Gasly s'imposait au prix d'une course folle à Monza, la Mecque de la vitesse en F1. Ce weekend, c'était le mythique Mugello pour les pilotes moto du monde entier qui faisait place aux paddock de Formule 1. Exceptionnellement en raison de la pandémie de Covid-19, les 20 pilotes du championnat du monde se sont écharpés lors du GP de Toscane. Si le résultat fut malheureusement attendu, à savoir un doublé de Mercedes et une victoire de Lewis Hamilton, 12 voitures seulement ont rejoint l'arrivée.
Avant de vous présenter les circuits qui font double emploi, tâchons de vous expliquer pourquoi la F1 et la Moto GP ne cohabitent si souvent que ça !
- La question sécuritaire est d'abord primordiale et on imagine mal des pilotes Moto GP lancés à pleine balle sur le circuit de Monaco ou de Singapour, avec les rails comme seule limite de la piste.
- Il y a également un vrai lien culturel entre les motards avec le Mugello et les amateurs de monoplace à Monza en Italie.
- Enfin, dernier paramètre non-négligeable, les formes de tracés ont leur importance, tout comme le type de surface, pour permettre un grand spectacle. Pour permettre à des F1 à V6 turbocompressé de s'exprimer pleinement, avec quatre roues surdimensionnés et un poids supérieur, pilote compris, à 740 kg, mieux vaut avoir un bitume très abrasif quitte à avoir quelques bosses qui créent des étincelles sous le fond plat des bolides. Et cela ne convient guère au pilotes Moto GP, adeptes de la glisse pour maitriser les 1000 cc et 300 ch de leur machine, en quête d'un macadam aussi lisse d'une patinoire.