Nom masculin.
De l’anglais « ultracrepidarian » terme utilisé pour la première fois en
1819 par l’essayiste William Hazlitt dans une lettre ouverte à William
Gifford.
Étymologie relative à la locution latine « Sutor, ne supra crepidam »
qui signifie littéralement « Cordonnier, pas plus haut que la
chaussure ».
En français, cette locution peut se traduire par « à chacun son métier,
les vaches seront bien gardées. ».
Pour une personne. Comportement qui consiste à donner son avis sur des
sujets sur lesquels elle n’a pas de compétence crédible ou démontrée.
Ce comportement constitue dans certains cas un exemple d’utilisation
d’un argument d’autorité, comme la « Maladie du Nobel ».
La Maladie du Nobel est d’abord l’incapacité ou l’impossibilité, pour
certains lauréats scientifiques du prix Nobel, de poursuivre des
recherches scientifiques après s’être vu remettre un prix Nobel.
Ce syndrome est devenu depuis 2012, une métaphore pour la tendance de
certains nobélisés à devenir défenseurs de théories pseudo-scientifiques ou
de théories du complot après avoir
reçu cette récompense.
Ce phénomène d’ultracrépidarianisme s’explique par le fait que des
personnes récompensées pour leur excellence dans un domaine très
spécialisé, voient leur visibilité s’accroître largement et brusquement au
sein du grand
public, et peuvent penser que toutes leurs idées sont, de la même
manière, hautement recevables.
Une forme de désinhibition les conduit, en conséquence, à exprimer des
opinions raisonnables ou complotistes de manière ouverte.