The Owners // De Julius Berg. Avec Maisie Williams, Sylvester McCoy et Rita Tushingham.
Je dois avouer que voir un film d’horreur réalisé par un français c’est rare mais cela me rend plus que curieux. Julius Berg (La Forêt, Osmosis, Falco) adapte ici un roman graphique mais avec tous les codes du film d’horreur Blumhouse fainéant, laissant alors l’ensemble légèrement sur le carreau. On est loin de films de home invasion particulièrement prenants ou alors avec des twists originaux réussis (comme The Visit de M Night Shyamalan). The Owners se contente de tisser un récit qui avait de quoi faire quelque chose de bon mais qui part en sucette dès la seconde partie. Le début est plutôt correct, voire même très réussi à certains moments alors que l’ambiance s’installe au fur et à mesure et que chacun des personnages peut se présenter à nous. Si la première partie du film avait ses quelques moments d’horreur sympathiques, la seconde perd complètement les pédales et laisse le film en roue libre donnant alors plus l’impression de voir une comédie qu’un film d’horreur. The Owners aurait très bien pu être une sorte de Don’t Breathe nouvelle génération mais ce n’est jamais le cas, préférant rester dans la complaisance horrifique facile qu’est ce qui se fait actuellement dans le genre avec Blumhouse.
Une jeune femme se retrouve au milieu d'une situation qui la dépasse après que son petit ami et le meilleur copain de ce dernier aient décidé de cambrioler une maison. Quand les propriétaires âgés de la villa reviennent plus tôt que prévu, les jeunes voleurs se livrent au jeu de chat et de souris car le couple semble moins gentil qu'il n'y paraît...
Sylvester McCoy (Doctor Who) porte clairement le film sur ses épaules bien que le reste du casting tente de faire de son mieux pour que tout ne soit pas aussi ridicule que le script du film. Rita Tushingham fait quant à elle plutôt bien le boulot demandé, notamment dans son duo formé à l’écran. Ils n’incarnent pas ici les classiques personnages âgés d’un film mais un peu plus que ça et permettent alors de donner un peu de substance à quelque chose de générique. Julius Berg s’active quant à lui dans la première partie du film pour motiver le spectateur et tout part rapidement en sucette dans la dernière demie-heure, complètement ratée pour moi. The Owners c’est donc un film d’horreur fast-food qui se consomme sans difficulté mais qui n’a aucun apport cinématographique au genre horrifique si ce n’est celui de cocher toutes les cases d’un genre qui n’a finalement plus grand chose à raconter. Il aurait probablement dû travailler les dialogues afin de donner à The Owners un peu plus à faire que ce que l’on voit à l’écran actuellement.
Note : 4.5/10. En bref, du film d’horreur qui ne décolle pas vraiment et qui enfile plutôt bien la chaussette des productions Blumhouse qui semble être devenu le nouveau code à suivre pour le genre horrifique.
Prochainement en France