Parmi eux, l’automatisation, voire l’hyper-automatisation, est en pleine progression, non seulement en termes d’applications mais aussi de niveau de sophistication.
Que ce soit dans le domaine de la robotique, de la business intelligence, du marketing, ou encore de la maintenance informatique, l’automatisation permet d’affranchir l’humain d’un certain nombre de tâches, et ouvre la voie à des processus décisionnaires pilotés par IA.
Les organisations ont tout à gagner à rapidement identifier les processus et les tâches qu’elles peuvent automatiser, y compris en termes d’analyses, de conception, de mesure, de suivi ou de réévaluation.
L’Edge Computing (informatique en périphérie) consiste à traiter, collecter et délivrer les données au plus près de leurs sources, afin de réduire la latence entre les capteurs et les centres de traitement de données. Avec l’essor de l’IoT et la multiplication croissante des objets connectés qui nécessitent un accès permanent et instantané au réseau, l’Edge Computing est promis à de beaux jours, en rapprochant les applications et les services des devices – et donc des personnes – qui les utilisent.
D’après Network World, « l’Edge Computing permet de réduire la latence d’applications critiques et d’accélérer les alertes, tout en allégeant les charges réseau. » Il est donc attendu que les organisations continuent à investir dans des équipements de calculs, de stockage et de mise en réseau en périphérie, en particulier dans des passerelles IoT (IoT gateways) et des infrastructures hyperconvergées. Les expériences utilisateurs sont devenues multicanales, avec une multiplication des points de contact entre les organisations et leurs clients ou prospects. Aujourd’hui, ces expériences tendent à devenir de plus en plus immersives, grâce notamment à la réalité virtuelle et plus encore à la réalité augmentée.
Ces technologies immersives, qui utilisent notamment des capteurs et des wearables, permettent de plonger les utilisateurs dans des univers artificiels en créant des expériences sensorielles, visuelles, et/ou auditives. Selon Gartner, d’ici une dizaine d’années, nos espaces de vie seront dominés par des interfaces multi-sensorielles et multi-contacts, transformant ainsi en profondeur la manière dont les organisations interagiront avec leurs utilisateurs.
L’adoption de ces expériences immersive pourrait toutefois être freinée par les préoccupations croissantes en matière de protection de la vie privée. L’évolution des technologies crée, depuis quelques années, une sorte de « crise de confiance », à mesure que les consommateurs prennent conscience de la manière dont leurs données personnelles sont collectées et exploitées. Des craintes qui se cristallisent aussi avec l’avènement de l’IA dans le traitement de ces données, qui soulève des questions d’éthique, d’intégrité, de responsabilité et de transparence.
Le RGPD (Règlement Général pour la Production des Données) témoigne de la nécessité aujourd’hui, pour toutes les organisations, de changer d’attitude vis-à-vis des données personnelles, et de prendre leurs responsabilités quant à leur collecte, leur traitement et leur exploitation. Des législations similaires sont d’ailleurs en train de voir le jour ailleurs dans le monde, comme en Californie avec le CCPA.
Toutes les organisations doivent rapidement prendre les mesures nécessaires pour garantir une plus grande transparence et traçabilité des données qu’elles utilisent, non seulement pour se conformer aux règlementations déjà en vigueur, mais aussi pour anticiper celles qui le seront bientôt. Et surtout, pour (re)gagner la confiance de leurs utilisateurs.
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A l’avenir, la blockchain dite « complète » aura sans aucun doute tout le potentiel pour transformer le marché. Dans un article paru dans Computerworld, Lucas Mearian souligne ainsi que, bien que la blockchain n’ait pas été, jusqu’à présent, à la hauteur de ses promesses en matière de transformation des modèles économiques et sociétaux, elle est toutefois loin d’être un échec. « Sa promesse de fournir une version unique et fiable des données, via un registre sécurisé, distribué et immuable, reste convaincante. A mesure que la technologie gagnera en maturité, elle est susceptible de devenir une plateforme incontournable pour les services financiers, le e-commerce et d’autres marchés. »
On estime qu’en 2019, plus de 5,3 milliards de documents – y compris des numéros de cartes de crédit, des adresses personnelles et des numéros de téléphone – ont été exposés du fait de failles de sécurité. Pour parvenir à identifier les menaces et prévenir ces failles, de plus en plus d’organisations se tournent vers l’IA.
L’intelligence artificielle est de plus en plus plébiscitée dans la cybersécurité. A partir de données et de modèles d’entraînements, le machine learning et l’intelligence artificielle permettent en effet de détecter des comportements « anormaux » dans le système, donc potentiellement des attaques malveillantes, et d’automatiser les processus et les actions pour les contrer. Ce qui permet de mettre en place une politique de cybersécurité plus sûre, plus fiable et plus proactive.
2020 promet donc de belles opportunités, mais aussi de grands défis pour les entreprises. Saisir ces opportunités, en déployant et en combinant ces nouvelles technologies, est un gage de compétitivité sur un marché en perpétuelle évolution. Le phénomène de transformation digitale doit être compris comme un processus, et non comme un acte isolé : c’est une démarche d’amélioration continue, qui consiste à épouser le changement pour en faire une force et un avantage concurrentiel, pour le présent et pour l’avenir.
A propos de l'auteur : Michèle Colly est marketing manager chez SCC France.