Lovecraft Country // Saison 1. Episode 4. A History of Violence.
Avec un titre comme « A History of Violence », Lovecraft Country nous plonge une fois de plus dans l’Histoire de l’Amérique que Jordan Peele aime nous conter. Le fait que chaque épisode soit différent tout en faisant partie d’une même aventure me fascine. Tout commence de façon intéressante avec à la radio un message qui raconte que la Russie effacera l’Amérique de la surface de la Terre si le pays n’accepte pas de détruire son stock nucléaire. Tout cela permet de relier Lovecraft Country à la Guerre Froide. C’est une référence culturelle intéressante au passé pendant que la série continue ses anachronismes musicaux en balançant rapidement après Bitch Better Have my Money de Rihanna. La séquence apparaît une fois de plus comme bienvenue et le mélange des époques permet finalement d’associer Lovecraft Country à quelque chose de moderne tout en se déroulant à une toute autre époque.
Le côté religieux de l’histoire autour d’Adam et Eve est là aussi un choix narratif intéressant. Que les théories du complot commencent dans Lovecraft Country ! Dans « Whitey’s On the Moon », Samuel Braithwaite faisait un discours sur « Adam Names » face à Tic et sa fille Christina. Dans son discours, Samuel explique que l’homme blanc était la chose la plus importante après Dieu et que Dieu a laissé Adam régir le monde. L’histoire d’Eve était là pour le côté sacrément drôle : Eve aurait donc forniquer avec elle-même. Pour en revenir à « A History of Violence », Montrose décide que la meilleure chose à faire est de mémoriser le livre puis de le détruire. De cette façon, personne ne pourra utiliser le libre contre sa famille. Toute l’histoire autour du musée m’a donné l’impression de voir un épisode d’Indiana Jones. Cela permet une fois de plus aux scénaristes d’explorer des intrigues différentes et des ambiances particulières tout en les connectant avec le reste de la saison.
En parallèle, nous avons donc Christina (et le fameux passage sur Rihanna qui était parfait) et Leti. De ce point de vue là, Lovecraft Country continue de nous offrir des éléments narratifs qui poursuivent ceux déjà vu précédemment tout en allant dans de nouvelles directions. La direction artistique de la série est clairement un sans faute pour le moment et cet épisode fait une fois de plus partie de mes préférés (comme les autres finalement). Lovecraft Country reprend aussi ici l’élément classique du « cimetière indien » en cherchant à aller au delà d’un simple espace maudit et maléfique et Lovecraft Country tente alors de façon intelligente d’intégrer les peuples autochtones dans les récits d’horreur américains. Jordan Peele avait déjà réussi cela avec Us ou Get Out précédemment et il réitère avec sa série.
Note : 9/10. En bref, Lovecraft Country continue d’être cette excellente surprise de la rentrée.