"Ça raconte l'histoire d'une fille qui n'est pas vraiment une fille, qui n'est ni algérienne ni française, ni clichoise ni parisienne, une musulmane je crois, mais pas une bonne musulmane, une lesbienne avec une homophobie intégrée. Quoi d'autre ?"
Dans cette autofiction, Fatima Daas se raconte. Chaque chapitre s'ouvre sur cette litanie , revient sur ses pas. Elle tente de concilier l'inconciliable, sa religion et ses préférences sexuelles qui se portent vers les femmes, le fait de se confier, de parler à la page blanche en contradiction avec son éducation qui lui apprend à ne jamais dire, juste "Je suis Fatima Daas.", puis l'auteur tente à chaque fois une définition, multiple, insaisissable. parce que l'être humain ne peut pas se définir, il reste un mystère, fait de strates superposées. La recherche d'identité de la jeune femme s'avère complexe, elle se pose des questions, se cherche, se perd dans des paradoxes : "J'ai l'impression de laisser une partie de moi en Algérie, mais je me dis à chaque fois que je n'y retournerai pas." "montrer par petites touches". Mais peu à peu, au fil des pages, au fil du temps et des réflexions, un portrait s'ébauche : celui d'une femme qui se trouve dans et par l'écriture, et qui finit par accepter ses contradictions.
Un beau parcours évoqué par touches discrètes et sincères.
Présentation de l'éditeur : Les éditions noir sur blanc