Il fut pourtant « délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme de 2015 à 2017« . Déjà là, son positionnement était problématique. Mais depuis, ça s’est aggravé, et il me semble qu’il se soit considérablement radicalisé, comme une grande partie de nos élites politiques…
Sous couvert de laïcité, un principe dévoyé par une certaine caste au profit de ses seuls intérêts culturels étriqués, terriblement égocentrés (pour tout dire blancs, bourgeois et judéo-chrétiens), qui les rapproche factuellement du combat islamophobe de l’extrême droite avec laquelle il est aisé de remarquer qu’ils ont des intérêts convergents, puisque nationalistes, il a fortement contribué, avec le Printemps Républicain qu’il a cofondé, à la stigmatisation permanente et à la désignation à la vindicte populaire de nos ami.e.s musulman.e.s., ou réputés tels, sans autre forme de procès.
On observe là une haine envers une religion dont il serait aisé de démontrer qu’elle cache généralement, dans l’esprit de beaucoup, tout autre chose, envers ce réputé musulman, quand bien même il ne l’est pas ou plus, ou mollement, à la manière d’un catholique qui n’irait qu’à la messe de Noël, et encore, pas tous les ans. La guerre d’Algérie, par exemple, a sûrement laissé des traces dans certains esprits chafouins qui regrettent avec plus ou moins de virulence « le bon vieux temps des colonies »… Bref, passons, d’autres l’ont mieux éclairci que moi, ce côté obscur de la fRance rance et aigrie, autour d’un Ménard, pour seul exemple notoire. Et l’étude de l’origine des violences policières, dans le sillage du mouvement BLM, suite à la mort de George Floyd aux USA, confirme que ce racisme dans la police y puise ses origines en termes de pratiques un peu trop bien ancrées, comme l’explique ici cet historien.
Bien qu’il ne soit pas politiquement correct de le dire, et encore moins de l’écrire, sous peine de se voir aussitôt taxé d’antisémitisme, je dirais en outre qu’un autre ressort de ce racisme envers les musulman.e.s dans notre pays pourrait bien provenir également, à mon sens, d’un phénomène lié à la concurrence entre religions, non avouée ni conscientisée. J’ai en effet vu ce type de motivation en l’observant directement dans certaines communautés catholiques, de l’intérieur, en raison de mon origine personnelle, et de mon parcours sinueux, ainsi qu’au hasard de mes rencontres. Aussi, pourquoi ne pas suspecter le même type de ressort de la part de certains juifs envers les musulmans ? L’exemple de Goldnadel me semble représenter une certaine illustration de ce genre de travers racistes si problématiques là.
Aussi, après m’être vu confirmer à quel point d’aveuglement cet ancien petit personnel de l’antiracisme de gouvernement ( hé, ho, les antifas : on ne rit pas ! 😉 ) qu’est Clavreul était inféodé à une certaine personnalité aussi problématique en la matière, que je conchie ici (1), j’ai nommé Valls, je ne peux que ne pas être étonné du tout de ce qui suit, dont on m’a fait la révélation récemment. Merci à celui qui m’en a informé (2)
L’épisode qui suit voit ce cher Monsieur Clavreul, co-fondateur de l’officine d’extrême-droite nommée Printemps Républicain, droit dans ses bottes martiales – conformément à la mode de son ( surnommé par nous, et pour cause) « Manu Militari » – deviser tranquillement sur Atlantico – un site de droite bien réac déjà épinglé ici en raison de ses publications particulièrement répugnantes – avec un prof de l’école de fachos de Marion Maréchal Le Pen, L’ISSEP. Il s’agit d’Edouard Husson, un historien du nazisme à la carrière universitaire bien remplie, qui a occupé des fonctions remarquées (ce qui n’en est que plus terrifiant en matière de diffusion des idées d’extrême droite auxquelles je m’oppose) :
Et donc, on surprend notre grand humaniste Clavreul deviser tranquillement, au coin du feu sombre qui nourrit ce type de site purulent, avec ce genre d’individus honnis ici, en trouvant qui plus est des points d’accord avec lui. Sur le dos de qui, me direz vous ? Très simple : leur cible commune, à ces prétendus républicains là, unis par un même réflexe identitaire pavlovien : les antiracistes décoloniaux. Comme je ne suis pas très étonné…
sourceEt après, on fait mine de s’émouvoir que le mot « ensauvagement« , au contenu éminemment raciste en provenance directe de l’extrême-droite, comme le terme de barbare, viennent irriguer les discours politiques… Ya matière, forcément, avec ce type d’intelligentsia figée là… Un entre-soi, au service du racisme systémique, que certains voudraient nier, dans ce pays.
Voir ces gens là se trouver une cause commune avec Onfray, voilà qui m’apparait plutôt cohérent. Ils ont exactement les mêmes intérêts idéologiques, le même positionnement identitaire franchouillard figé dans le formol historique. La compromission de Clavreul avec la fachosphère est d’autant plus problématique pour un ancien délégué à l’antiracisme que ni le lieu – Atlantico – ni la personne avec laquelle il prétend débattre – un prof d’une école de fachos – mais qu’il contredit si peu n’ont été fréquentés seulement une fois, mais bien à plusieurs reprises, et sur des sujets à forte controverse morale, et éthique, comme on va le constater ci-dessous. Si j’affirme que Clavreul est un identitaire, je sais fort bien ce que je désigne par là sous ce nom, pour avoir lu son condisciple du Printemps républicain, l’ignoble Bouvet (aux accointances aussi problématiques et incohérentes que Clavreul), et sa thèse fumeuse sur l’insécurité culturelle. Elle n’est pas sans lien avec la thèse dépassée d’Huttington sur le choc des civilisations qui a donné lieu, comme résultante actuelle répugnante, à la théorie complotiste raciste sur le grand remplacement de Renaud Camus, partagée par de nombreux militants d’extrême-droite, qui a inspiré bon nombre de terroristes racistes à travers le monde, et qui contamine notre jeunesse, comme vu ici. Si j’évoque ce point précisément à cet endroit de mon texte, c’est qu’il n’est pas sans rapport avec ce sujet de débat actuel entre Clavreul et Husson, qui y trouveront certainement là aussi des points d’entente, au vu de leur vision figée, identitaire, relevant du roman national, de l’histoire… et de ce que doit être ou non la culture française :
source [At]https://www.atlantico.fr/decryptage/3591918/la-grande-alienation–ces-francais-qui-oublient-l-heritage-politique-et-culturel-qui-est-le-leur-femmes-topless-gendarmes-agression-augustin-aurelien-tache-progressisme-edouard-husson-gilles-clavreul-A l’appui de mon propos, j’en veux pour preuve également un autre point de convergence que ces deux individus, au même endroit, ont à l’encontre d’une victime de polémique éminemment raciste, la députée Obono, sujet sur lequel je me suis déjà exprimé ici :
source [at]https://www.atlantico.fr/decryptage/3591991/daniele-obono–et-le-piege-identitaire-se-referma-sur-la-france-caricature-afrique-esclavage-roman-d-ete-valeurs-actuelles-polemique-medias-caricature-racisme-justice-gilles-clavreul-edouard-hussonLà encore, un point de convergence : Madame Obono l’a bien cherché, bien sûr : c’est une militante indigéniste… Les propos de Clavreul y sont d’ailleurs ignobles, et contredits par la réalité, puisqu’il a été démontré, notamment ici, que son accusation grossière (on ne saurait ignorer à quel camp politique Clavreul appartient, qui s’oppose à celui de Madame Obono qui n’est, je tiens à le préciser par clarté et rigueur politique, pas le mien) est une fakenews.
Il me paraissait donc normal qu’un soutien large soit apporté à Madame Obono, ce qui est d’ailleurs le démenti le plus cinglant qui pouvait être apporté à Madame Obono elle-même, elle qui ne cesse, avec ses amis décoloniaux, de dénoncer le racisme profond de la société française et la grande tolérance dont il bénéficierait. Elle qui parle de « racisme d’Etat » a reçu un appel de soutien du chef de cet Etat raciste ! Dénoncer ce texte et ces dessins odieux, soutenir Madame Obono parce que dans cette affaire, elle est la victime, c’était la moindre des choses. Et c’est aussi ce qui fait toute la différence entre les démocrates, les républicains, les antiracistes, qui n’épluchent pas le dossier de la victime avant de la défendre, et Madame Obono qui, on se le rappelle, avait cru bon d’expliquer qu’elle ne pleurerait pas les victimes de Charlie. On n’oublie pas ceux qui, depuis huit ans, ont plaint les Kouachi, aimé Merah, loué Amadinejad, et qui ont consciencieusement plongé la tête dans le sac à l’évocation de leurs victimes. Ne leur faisons pas le cadeau de commencer à leur ressembler.
On ne saurait faire plus ignoble que de rendre responsable Madame Obono des victimes du terrorisme islamique radical… Je ne vois vraiment pas ce qui distingue ce Monsieur au vu de cette accusation grossière et mensongère, partagée par d’autres du même acabit (habités sans doute par le même manque de rigueur intellectuelle en raison de clivages politiques désuets) d’autres caciques d’extrême-droite qui se sont prononcés dans le même sens sur ce sujet… Monsieur Clavreul serait-il un sympathisant de Zemmour ? On finit par se demander…
sourceMais assimiler la chapelle de Clavreul, n’est-ce pas, à la fachosphère, comme je le fais preuves à l’appui depuis un bout de temps, en observant leur comportement, notamment sur les réseaux sociaux, polémique raciste après polémique raciste, et en relevant à quel point leurs ennemis sont bien davantage les antiracistes que les racistes et l’extrême-droite elle-même, quelle calomnie si peu étayée par la réalité…
Sauf que. On a les preuves. On a la liste. On a les noms. Les Liens. Les faits. Les propos, et seulement eux, patiemment archivés ici, sur ce blog, et ailleurs. C’est ballot, hein… 😉 Pas de bol, les soi-disant Charlie : la liberté d’expression, ce n’est pas à sens unique, ni votre propriété exclusive. Bien sûr, vous avez pour vous la notoriété, les postes, les places, l’écoute de hautes instances… mais nous, on a internet et on vous emmerde ( même pas cordialement).
Archivé. Et pardon pour le titre, que j’aurais voulu plus chiadé, mais je maintiens : Clavreul, tu pues de la gueule, toi et ton camp soi-disant républicain. Donc Vallsiste, et raciste. Je n’aimerais pas être un rom dans ta (basse) cour….
(1)… je le rejette fermement en effet, en raison de son action politique particulièrement toxique dans ce pays. C’est à mon sens lui essentiellement qui a été à l’origine de l’éclatement du PS, par sa ligne sarkozyste si vaguement socialiste, ce que j’ai qualifié de fauxcialisme, tant cela n’avait pas et plus grand chose à voir avec la gauche. Mais aussi et surtout, il a beaucoup contribué, et c’est d’autant plus insupportable qu’il osait se prétendre de gauche, qu’il a beaucoup abîmé la parole publique et la crédibilité de cette gauche, tant en matière d’antiracisme que de droits humains fondamentaux, et de simple respect démocratique. Vallsisme et extrême-droite sont unis par une même charnière : le nationalisme, comme le détail des pérégrinations vallsistes en Espagne l’a clairement démontré, puisqu’on l’a vu se commettre avec l’extrême-droite contre les autonomistes catalans, et déclarer son soutien, un comble pour quelqu’un qui se veut et se dit républicain, au Roi d’Espagne…
(2). Grâce à lui, en outre, je mesure à quel point, malgré la modestie de ce blog, ma renommée en matière d’observation et de lutte contre l’extrême droite et la capillarité de ses idées fait de moi un repère (et un repaire 🙂 ) auprès duquel des inconnu.e/s, à juste titre indignés par ce qu’ielles voient, vont me confier leurs propres observations personnelles, et cela m’est d’un certain (ré) confort que je tenais absolument à souligner et remercier ici. Merci en l’occurrence à toi, Maxime. Cela m’est d’autant plus émouvant que je le sais nous ne sommes pas du tout du même camp politique, mais notre combat contre le racisme et l’extrême droite nous relient par delà nos clivages partisans.