Le joyeux monde d'Instagram est impénétrable. En quelques années seulement, l'application est devenue le réseau social le plus populaire et accueille en son sein un bon petit paquet d'internautes avides de reconnaissance et, éventuellement... d'argent. Si certains percent jusqu'à devenir suivis par des millions de gens, la plupart se cantonnent à des rôles de "micro-influence", voire "nano-influence" : ce sont les "influenceurs" qui engrangent respectivement entre 10.000 et 50.000 abonnés, et moins de 10.000 abonnés. Pour les marques, ils sont évidemment moins porteurs de succès, mais ils sont surtout moins chers et permet d'atteindre plus efficacement une cible.
Et avec la pandémie de coronavirus, les budgets marketing ont drastiquement diminué. 67% des dirigeants ont indiqué avoir diminué leurs investissements au cours du premier trimestre, selon un sondage de la plateforme Linqia. En revanche, "seules" 41% des entreprises interrogées ont diminué leurs dépenses liées aux influenceurs.
La société spécialisée Socialbakers a de fait analysé de nombreuses données émanant de 8 millions de profils d'entreprises et de 5 millions d'influenceurs. Et sur le mois de juillet, l'on constate que les micro et nano influenceurs ont le vent en poupe. 40 % des accords de collaboration signés sur Instagram concernent des micro-influenceurs et 30 % des entreprises ont fait appel à des nano-influenceurs. En cumulé, on atteint donc un chiffre de 70 %. C'est beaucoup.
En revanche, seuls 4,5% des micro-influenceurs et 1,3% des nano-influenceurs ont utilisé les balises spécifiques pour prévenir qu'il s'agissait de publications sponsorisées.