Les "maux d’ordre" de la rentrée!

Publié le 06 septembre 2020 par Podcastjournal @Podcast_Journal

Résultat en 2020, près d’une centaine d’écoles hors du système  scolaire classique ont ouvert leurs portes. La progression était constante depuis plusieurs années, mais avec la crise de la Covid-19, le nombre d’écoles indépendantes n’a cessé de croître. Saviez-vous que la France comptait plus de 1500 écoles de ce type, c’est-à-dire hors système? Et il semble bien que cette progression ne soit pas près de s’arrêter. C’est plutôt bon signe. La possibilité que les parents puissent choisir l’école de leur choix pour leurs enfants, qu’il n’y ait pas qu’un seul modèle, est l’indicateur que notre société n’accepte pas tel quel ce qu’on lui impose et que le sens critique de ces citoyens est assez développé. Nous le devons à l’école, qu’elle soit classique ou non, et aux médias dont il est aussi question en cette rentrée avec…

… le procès des "soutiens logistiques" des assassins des victimes de Charlie Hebdo. Cinq ans déjà. On revoit tous ce que nous étions en train de faire ce 7 janvier 2015 lorsque nous avons appris la terrible nouvelle. Il y a des dates comme cela, qui font qu’il y a un avant et un après. Les 4 juin et 9 novembre 1989, le 11 novembre 2001, etc… il y a désormais dans cette sorte de  Panthéon, des dates qui font l’histoire, comme le 7 janvier 2015. Toutes, des dates liées à une guerre quelle qu’elle soit, à son début ou à sa fin. Une histoire toujours en marche et qui se renouvelle éternellement. Pour commémorer l’événement dramatique, Charlie Hebdo a bravé encore une fois la peur en osant publier à nouveau les caricatures de Mahomet. Tout ça pour ça! D’autres aussi ont eu du courage, l’ont payé de leur vie et leurs assassins restent libres. En SlovAquie, le millionnaire Marian Kocner accusé d’avoir commandité l’assassinat du journaliste Jan Kuciak et celui de sa compagne a été acquitté, alors qu’à Malte, les assassins de Daphné Caruana Galizia courent toujours. En Algérie, Khaled Drareni a été condamné à 3 ans d’emprisonnement pour avoir fait son métier de journaliste!

Au même moment, la France commémore les 150 ans de la naissance de la IIIe République, c’est-à-dire de la république victorieuse  de  la monarchie. 150 ans qui ont vu la mise en place de valeurs républicaines dont aujourd’hui le monde politique nous rebat les oreilles comme si nous les avions oubliées. Mais c’est pire, nous ne les connaissons pas puisqu’on ne nous les enseigne plus! C’est l’histoire du pompier pyromane! Ne venons pas nous plaindre que notre société soit perdue, sans repères ni valeurs, si nous ne sommes même pas capables de rappeler à nos enfants comment nos ancêtres se sont battus pour cette république. Qui parmi eux connaît le président Grévy à qui nous devons nos symboles républicains? Qui sait ce que nous devons à Gambetta face à Mac Mahon lors de la crise du 16 mai 1877? Il ne s’agit pas de s’illusionner sur la république qui a comme tout autre régime politique ses qualités et ses défauts. Mais comme disait Churchill "la démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres". Et sauf erreur de ma part; démocratie et république sont associées en France. Alors certes; elle est loin d’être parfaite, et nous ne manquons pas de la critiquer. Mais tant que nous pouvons le faire, c’est plutôt bon signe.

Et puis, elle est perfectible cette république, elle s’ajuste, elle s’adapte, elle progresse aussi parfois. En ce début de rentrée, nous avons fêté les 50 ans du MLF. Le Mouvement de libération de la femme a été de tous les combats pour améliorer leur sort dans notre société. Le chemin est encore long, d’autant plus que les féministes n’échappent pas à la politisation des idéaux et qu’aujourd’hui une déchirure entre les intellectuelles et les activistes semble de plus en plus évidente. Mais le principal c’est que la parole se soit libérée. Ainsi, cette rentrée a vu la publication d’un livre témoignage d’une journaliste "Maman solo. Les oubliées de la République". Où l’on s’aperçoit que l’on peut être diplômé(e), pratiquer une activité professionnelle passionnante, et être "victime" d’une société où les pères et parfois plus rarement les mères abandonnent l’autre parent sans pour autant être sérieusement rappelé(e) à ses devoirs et responsabilités.

 

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