Quatrième de Couverture
AL'Apocalypse ! Depuis le temps qu'on en parle... Eh bien, c'est pour demain. Enfin, dans onze ans, très exactement. Depuis que Dieu créa le monde et Satan l'enfer, chacun des deux cherche à tirer la couette à lui. Pour défendre leurs intérêts respectifs, ils ont leurs envoyés spéciaux sur terre. Côté Bien : Aziraphale (ange de son état, bibliophile et libraire à mi-temps). Côté Mal : Rampa (démon, lunettes noires et boots en peau de serpent, propriétaire d'une Bentley). Et l'Apocalypse, ça ne les arrange pas du tout. Parce que, vous savez ce que c'est, quand on vit quelque part depuis des siècles, on a ses petites habitudes. Alors ange et démon vont doubler leurs patrons et tout mettre en œuvre pour faire capoter l'Apocalypse.
Mon avis
De bons présages est de ces livres qu’on ouvre pour se détendre tout en ayant envie de garder le cerveau branché sur le serveur humour décalé. Il y a des moments pour tout et c’était pile le bon moment pour moi.
Ce livre, on en parle sur Accros & Mordus de Lecture depuis des années (Livre du Mois de mai 2019), je l’avais dans ma PàL depuis un bon moment et j’avais bien envie de rire un peu. Je n’ai pas été déçue.
Quoi de mieux que de voir le « Bien » et le « Mal » se dire que, finalement, l’Apocalypse, c’est pas si fun que ça ? Aziraphale et Rampa se rendent compte que le manichéisme c’est quand même moins fatigant et redondant que les rôles bien établis qu’ils sont censés jouer… surtout quand la fin du monde risque de venir mettre fin à leur vie terrestre qu’ils ont construite au fil des millénaires.
Je découvre en même temps Terry Pratchett et Neil Gaiman, je n’ai donc pas de curseur pour déterminer où démarre la plume de l’un pour passer ensuite à la plume de l’autre. J’ai senti par endroit un changement de ton, un style différent mais sans voir ma lecture saccadée, sans trébucher entre deux paragraphes : quand on ne connaît pas les deux auteurs, la lecture s’écoule sans barrage.
L’humour anglais est certainement ce qui m’a le plus plu : les digressions, les dialogues planants, les personnages décalés et les détails superflus (mais terriblement exquis) ont su se frayer un chemin sans encombre jusqu’à moi. Ce n’est pas tant l’histoire en elle-même qui est à garder en tête mais la façon dont elle est traitée : ça part dans tous les sens, dans du détail absurde et c’est ce que j’ai aimé. L’Apocalypse n’est finalement qu’un prétexte pour critiquer une société via des petits riens qui font finalement tout.
Si vous cherchez un univers complet, clair et fluide, vous risquez de ne pas trouver votre bonheur dans ce roman mais si vous voulez déconnecter de la réalité pour rire un peu, n’hésitez pas.
« Ne voyez pas ça comme un décès, dit la Mort, Dites-vous que vous partez en avance pour éviter les embouteillages. »