Le débat sur le droit à l'image est relancé par une nouvelle affaire
où des personnes photographiées dans la rue sans leur accord réclament
des dommages et intêrets devant la justice pour atteinte à la vie privée,
mais aussi fait inédit, pour atteinte à la dignité humaine.
Comme le rapporte un article du journal le Monde, le livre du photographe
François-Marie Bannier, "Perdre la tête", paru en octobre 2005, est visé par
trois procès en droit à l'image.
En 2004, les juges français avaient déja donné raison à Luc Delahaye, qui
pour son livre "L'Autre" avait photographié des passagers dans le métro à
leur insu. Cette décision avait été accueillie avec grand soulagement , tant
la menace de procès, pour atteinte au droit à l'image des personnes, portait
atteinte à la liberté de photographier tout court.
© Philip-Lorca Di Corcia , " Head #13 "
Autre cas, avec le photographe américain Philip-Lorca di Corcia, qui après
l'exposition de la série "Heads "à la Galerie Pace/McGill à New York en 2001,
a été poursuivi en justice par un passant dont le portrait apparaissait
dans la série. Les juges américains l'ont débouté et reaffirmé en octobre 2006
le principe de la liberté de photographier dans les lieux publics dès lors qu'il s'agit
d'une démarche artistique.....
Avec le lancement du nouveau gadget orwellien Google Street View ,
ça se corse question respect de la vie privée et droit à l'image.
Pour l'instant ce Big Brother est actif avec la fonction GoogleMap dans
quelques villes américaines seulement, mais pas pour longtemps : .
Lire ici et aussi cet article du NY Times et voir aussi Wired.