
L'absolu (brahman), expansion sans fin (brimhati, "s'accroître", mais aussi barhati "parler, rugir, briller"), nous le croyons éloigné.
Abhinavagupta dit :
boddhavyo layabhedena vindurvimalatārakaḥ /yo'sau nādātmakaḥ śabdaḥ sarvaprāṇiṣvavasthitaḥ // 113
adhaurdhvavibhāgena niṣkriyeṇāvatiṣṭhate /
Tantrāloka, III, 113-114a
"Que l'on s'éveille au Point ( = la pleine conscience), ce Sauveur immaculé
à travers (ses) différents niveaux de résorption (laya-bheda)/ grâce à la révélation (qui a lieu) dans la résorption
Il est cette Parole qui est résonance (intime),
présente en tous les êtres vivants.
Il habite (en nous), sans effort (nishkriyâ)
allant (à la fois) vers le bas (dans l'inspir)
et vers le haut (dans l'expir)."
La vie intérieure c'est reconnaître en soi ce que l'on cherchait hors de soi. C'est s'immerger dans la sensation "je suis".