Elle confesse être imbibée de blues jusqu'à la moelle, aucune honte à avoir, darling!
Eh bien si, ' It's a shame', elle déclare sa flamme d'une voix brûlante, it's a shame the way I love you..., tandis que la guitare, mélancolique, dégouline, soul et blues cohabitent à merveille.
Accélération sensible pour effacer les peines de coeur, ' Love can tell' rejoue la carte funk , après 180 secondes l'Hammond se paye une escapade digne de Brian Auger, époque Julie Driscoll et Trinity , tandis que l'énergie vocale déployée par Miss Blue fait plaisir à entendre.
La marmite bouillonne, l'orgue tourbillonne, la guitare tronçonne et la lady pimente le tout de sa voix passionnée.
Tu t'es épongé, tu as décapsulé une bière, heureusement Malaya a la bonne idée d'enchaîner sur une ballade, ils sont tous au bar, sauf Stevie Watts qui a pris place derrière le grand piano, 'I can't be loved' est bourré d'effets de voix, question profondeur Malaya Blue n'a pas à rougir, elle égale les Whitney Houston, Natalie Cole ou Shirley Bassey....
Pour clôturer cet album versatile, Malaya and co ont décidé de nous servir un soul pop rock flamboyant, ' Hot Love', aussi gluant que le 'Steamy Windows' de Tony Joe White dans la version de Tina Turner.
Ce troisième effort discographique confirme les capacités éloquentes de Malaya Blue, tant d'un point de vue vocal, qu'au niveau écriture. La madame, qui sait s'entourer de musiciens remarquables, fait preuve de maturité et d'éclectisme et se classe désormais sur le podium des Female British Blues Singers.
Quoi?
D'autres noms...
Dans le désordre: Jo Harman, Connie Lush, Kyla Brox, Zoe Schwarz..
Quoi, encore?
Un podium c'est pour trois compétiteurs!
Tu m'énerves...