"Robert de Lincoln, célèbre commentateur de Saint-Denys, a dit que lorsque nous nous appliquons aux choses sensibles par amour ou par connaissance, sumus distracti, carrugati et minorati, c'est-à-dire que notre esprit se distrait, se réfléchit et se diminue ; mais quand nous nous mettons en la connaissance simple où se reçoit la lumière divine, l'esprit retournant à son origine, elle nous tire de cette distraction, de ce rétrécissement et de cette petitesse, et elle nous amplifie, nous dilate et nous agrandit."
Quiroga, Apologie Mystique, IV, 11, trad. M. H. de Longchamp
Voilà pourquoi les pratiques de concentrations sont si limitées dans la vie intérieure. L'attention ordinaire ("l'esprit") est déjà si concentrée, contractée ! Comme dit Vyâsa, "il y a du samâdhi (= la concentration) dans tous les états mentaux". La contemplation sera donc une ouverture, une dilatation. La concentration sur un point peut cependant être très utile pour fixer un instant l'attention et l'extraire du bavardage, avant de larguer les amarres.