Signe des temps qui changent, tandis que la crise sanitaire a probablement incité des populations inquiètes de circuler dans des trains, métros ou bus bondés à prendre plus souvent leur véhicule personnel, la prise de conscience des enjeux environnementaux et du réchauffement climatique a visiblement généré, en parallèle, un véritable engouement pour les moyens de transport « doux ». C'est dans un effort d'accompagnement de ces mutations profondes de comportement que s'inscrit la création de « bingle go ».
Ce produit inédit, distribué, dans un premier temps, à titre expérimental, dans trois grandes villes du pays (Sydney, Brisbane, Adelaide) et uniquement auprès de clients existants, est avant tout une assurance « digitale », conçue selon les standards de notre époque. Accessible exclusivement via une application mobile, elle propose une souscription à la demande, avec une palette d'options au libre choix de l'utilisateur, réglée mensuellement, sans aucun engagement… comme un abonnement à Netflix.
Mais « bingle go » veut donc aussi prendre en compte les nouvelles mobilités. Dans cette perspective, ses assurés bénéficient de réductions directes – jusqu'à un maximum de 20% de leur prime due chaque mois – dès qu'ils réalisent un trajet (d'au moins un kilomètre) en empruntant un autre mode que l'automobile. De plus, ces déplacements en vélo, trottinette, skateboard… seront également couverts pour les dommages occasionnés aux propriétés de tiers et pour la perte ou le vol des objets personnels.
D'un point de vue opérationnel, c'est, là encore, l'application installée sur le smartphone, équipée de la technologie intelligente de la jeune pousse Trōv, qui détermine en permanence les usages du consommateur et lui attribue les bonus promis à chaque fois qu'il renonce à sortir sa voiture de son garage. Elle fournit (évidemment) un aperçu en temps réel des trajets réalisés et des rabais accumulés. En revanche, rien ne semble prévu au sein de l'outil pour déclarer les sinistres et suivre leur traitement, laissant imaginer que ceux-ci sont hélas gérés selon des processus traditionnels.
Avec ce lancement, Suncorp se positionne tout autant comme un pionnier d'une réponse aux attentes émergentes du grand public – surtout citadin, qui se détourne de plus en plus de l'usage intensif, voire exclusif, de la voiture dans la vie quotidienne – que dans une logique d'encouragement, financier, au besoin, à l'adoption de pratiques plus responsables. Enfin, l'approche capitalise en outre sur la tendance à faire porter l'assurance sur l'individu, au fil de ses préférences, et non plus sur son véhicule.